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Jaylen Brown (gauche), des Boston Celtics, et Bam Adebayo (droite) du Miami Heat, le 25 septembre à Lake Buena Vista. |
Les Celtics n'en restent pas moins dos au mur, encore tenus de s'imposer deux fois d'affilée s'ils veulent renouer avec la finale championnat, qui serait leur première depuis dix ans et la 22e de leur histoire jalonnée de 17 titres, record en cours.
Le plus dur reste donc à faire, car il s'apparente à l'exploit réalisé par les Denver Nuggets, qui ont réussi à se qualifier en étant menés 3-1 contre Utah puis les Clippers, et doivent d'ailleurs encore essayer de le faire dès samedi 26 septembre contre les Lakers.
Mais avec ce succès, qui s'est dessiné lors d'une seconde période quasiment parfaite tant dans l'intention que l'exécution, Boston a clairement reverdi dans cette série et rien n'indique qu'elle ne finisse pas par tourner à leur avantage.
Car ils ont montré un sacré caractère pour se relancer après une première période trop en-dedans, où il leur manquait alors un peu de tout, de l'adresse offensivement, de l'intensité défensivement, de la gnaque plus globalement.
Mais au troisième quart-temps, le visage de Boston n'a pas été le même et Miami, qui avait mené un peu trop tranquillement de neuf points à la pause, a pris une énorme marée verte (41-25) dont la vague la plus forte a eu pour nom Jayson Tatum, auteur de 17 de ses 31 points (10 rbds, 6 passes).
La jeune star n'a pas été la seule à prendre ses responsabilités, parfaitement secondée par celui qui ne lâche jamais rien, Jaylen Brown (28 pts, 8 rbds), auteur de deux paniers coup sur coup derrière l'arc très importants au début du 4e quart-temps.
Enfin au sein d'un cinq majeur qui a concentré 80% des points de l'équipe, le pivot Daniel Theis a été omniprésent, abattant un énorme travail (15 pts, 12 rbds, 3 contres) des deux côtés de la raquette, qui a aussi permis aux C's de s'échapper encore un peu plus pour compter 19 longueurs d'avance avant le money-time. Un matelas suffisant pour l'emporter.
"Le basket des Celtics"
"On a très bien joué dans les deux derniers quart-temps, mais il va falloir qu'on joue comme ça encore et encore, parce qu'on est dans une position qui nous l'impose. Mais on aime la compétition, on veut défendre nos couleurs et on tient les uns aux autres, c'est comme ça qu'on reste compétitif", a commenté Brad Stevens, qui avait exprimé à ses joueurs, pendant un temps-mort, sa fierté de les voir "enfin pratiquer le basket des Celtics".
Celui du Heat, qui puise peu ou prou dans les mêmes vertus, abnégation, grosse défense, variété offensive ne s'est en revanche pas vraiment vu.
L'énergie qui fait habituellement ses grands soirs a manqué, hormis chez Goran Dragic (23 pts) qui en avait même un peu trop à revendre puisqu'il est sorti pour six fautes, trop tôt au dernier quart-temps.
Jimmy Butler n'a pas pesé (17 pts, 8 passes), shootant étrangement peu (5/11), quand Tyler Herro a semblé aussi sous-utilisé offensivement (14 pts) deux jours après sa soirée héroïque (37 pts). Et c'est peu en jouant à l'envers, abusant des tirs primés qui l'ont trop peu été (7/36), que Miami a fini par flancher.
"On sait à quel point c'est dur de gagner en play-offs et on n'a pas joué assez durs défensivement, notamment à l'intérieur, et on l'a payé cher, même si Boston en a tout le mérite", a analysé le coach du Heat, Erik Spoelstra.
La fatigue se fait peut-être aussi sentir. À lui cette fois de la transcender par ses propres mots, comme Stevens l'a réussi pour relancer ses Celtics. Verdict dimanche 27 septembre lors du match N°6.