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Le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini lors d'une conférence de presse à Tunis, le 27 septembre. |
M. Salvini s'exprimait après avoir rencontré le président tunisien Béji Caïd Essebsi, quelques jours après avoir fait adopter par le gouvernement italien une série de mesures draconiennes promises par l'extrême droite pour limiter l'immigration clandestine.
"La priorité était de bloquer les centaines de milliers d'arrivées incontrôlées que nous avons vécu ces dernières années", a souligné M. Salvini, lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue tunisien Hichem Fourati.
"Nous travaillons avec les autorités tunisiennes pour (...) raccompagner en Tunisie ceux qui viennent de Tunisie", a poursuivi le ministre italien.
"S'ils s'avèrent qu'ils sont tunisiens et que leurs empreintes digitales sont traitées par les autorités tunisiennes, ils seront rapatriés", a de son côté déclaré le ministre tunisien.
Plusieurs ONG tunisiennes s'opposent à l'augmentation d'un quota de 80 expulsions par semaine, de l'Italie vers la Tunisie, évoqué par les autorités italiennes et rarement atteint.
"Nous avons discuté des mécanismes pour s'attaquer aux réseaux impliqués dans la trafic d'êtres humains, qui n'hésitent pas à faire commerce du sang de nos jeunes", a poursuivi M. Fourati.
Après un bras de fer autour du sort du navire humanitaire Aquarius, M. Salvini a par ailleurs déclaré que "sauver des vies humaines est un droit et un devoir sacro-saint".
L'Italie a libéré le 22 septembre six pêcheurs tunisiens arrêtés le 29 août, qui restent sous le coup d'une enquête italienne pour avoir remorqué une embarcation de migrants qu'ils considéraient comme en déroute jusqu'aux eaux territoriales italiennes près de l'île de Lampedusa.
Alors que le nombre d'arrivées en Italie diminue dans l'ensemble, les Tunisiens en quête d'emploi et de perspectives d'avenir sont toujours nombreux à tenter de traverser la Méditerranée clandestinement en direction de la péninsule.
Selon le ministère italien de l'Intérieur, 4.487 Tunisiens sont arrivés clandestinement en Italie depuis le début de l'année, contre 6.092 sur l'ensemble de 2017.
La Tunisie indique avoir en outre arrêté plus de 8.400 candidats à l'exil, dont 3.700 via les côtes tunisiennes, entre le 1er janvier et le 20 septembre, dont plus de 700 sont soupçonnés d'organiser ou faciliter de périlleuses traversées de la Méditerranée.
AFP/VNA/CVN