À New York, à la recherche d'un nouveau souffle pour l'accord de Paris

Des dirigeants mondiaux se sont réunis mercredi 26 septembre une nouvelle fois, à l'invitation d'Emmanuel Macron, pour un sommet sur le climat à New York afin de faire le point sur les promesses et tenter de ranimer l'accord de Paris de 2015, face à la passivité de nombreux États.

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Emmanuel Macron a pris mercredi 26 septembre la parole au "One Planet Summit", en marge de la réunion de l'ONU à New York.

"Nous ne sommes pas là seulement pour parler, mais pour rendre des comptes", a dit Emmanuel Macron pour la seconde édition du "One Planet Summit", qui se tenait à l'hôtel Plaza de New York, en même temps que l'Assemblée générale de l'ONU.

"Il faut réaffecter un tiers de la finance mondiale vers de nouvelles actions climatiques", a ajouté le président français, qui ne s'est exprimé qu'en anglais.

De nombreux engagements, actions et sommets se sont tenus depuis l'an dernier - réunions onusiennes à Bonn en mai et Bangkok en septembre, sommet non-étatique à San Francisco il y a deux semaines. Mais l'écart entre l'objectif du pacte climatique de 2015 et les engagements des 180 pays l'ayant ratifié pour réellement contenir les émissions de gaz à effet de serre reste béant.

"J'espère que nous comblerons le fossé avec ces annonces et dans les mois qui viennent", a dit le chef d'État français, qui a reçu mercredi le prix onusien de "champion de la Terre", avec cinq autres récipiendaires, dont le Premier ministre indien Narendra Modi.

Le prochain sommet de négociations de l'ONU, la COP24, aura lieu en décembre en Pologne. Les réunions préparatoires ont terminé dans l'impasse.

"Nous n'avons aucune certitude que ce sera un succès, même si ce n'est pas impossible", dit à l'AFP Patricia Espinosa, responsable climat de l'ONU.

Une trentaine de dirigeants et ministres, moins que lors de la première édition, avaient répondu présents (Espagne, Norvège, Mexique, Chine...), en plus de plusieurs patrons de multinationales et du président de la Banque mondiale Jim Yong Kim, coorganisateur. Les pays les plus vulnérables à la montée des eaux étaient bien représentés.

Transition écologique

Au fil de la journée, des milliards de dollars d'actions nouvelles ont été annoncés pour "décarboner" l'économie mondiale, aider les pays vulnérables à parer au pire, et financer la transition écologique des pays en développement, notamment en Asie et en Afrique.

Un club de 23 banques de développement a annoncé qu'elles consacreraient désormais le quart de leurs dons à des projets climatiques, soit 200 milliards de dollars.

L'Union européenne veut consacrer le quart de son budget 2021-2027 à des objectifs climatiques, et va dépenser 44 milliards d'euros en Afrique, une cinquantaine de milliards de dollars pour quelque 200 villes du monde.

Mais ces engagements, aussi concrets soient-ils, ne représentent qu'une portion de l'effort requis pour limiter la hausse de la température du globe à 2°C par rapport aux années 1880. La Terre est déjà plus chaude d'un degré et se dirige vers +3°C.

Un degré semble peu, mais suffit à faire fondre une partie monumentale de la glace des pôles et faire monter à terme le niveau des océans de plusieurs mètres.

AFP/VNA/CVN

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