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Un moustique Aedes Aegypti qui transmet la dengue est photographié sur de la peau humaine dans un laboratoire de Cali en Colombie |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'épidémie de l'an dernier a duré "cinq mois, touché plus de 30.000 personnes dont 700 femmes enceintes, et entraîné la découverte de 15 malformations foetales à ce jour" en Guadeloupe, a récapitulé l'ARS.
"Comparé aux chiffres du Brésil", où l'épidémie fut très forte, "ce n'est pas énorme, mais c'est toujours trop", indique Joël Gustave, responsable du service Lutte Anti-vectorielle à l'ARS.
"Beaucoup d'actions de prévention et de lutte prévues ont pu se dérouler correctement grâce à la mobilisation rapide d'acteurs clés", parmi lesquels les organismes d'État, et les collectivités, note l'ARS, qui souligne notamment l'impact positif des "renforts matériels et humains" pour la prise en charge médicale et "des actions de communication en amont de l'épidémie". En outre, "des infirmiers ont été recrutés spécialement pour œuvrer à la prévention, des gynécologues et sage-femmes formés pour alerter les femmes enceintes sur les risques", a noté Joël Gustave. "Nous avons beaucoup travaillé avec les centres de PMI [Protection Maternelle Infantile]", ajoute-t-il.
Mais certaines initiatives de prévention "n'ont pas été concluantes", selon l'ARS : "toutes les communes, faute de moyens, n'ont pu se mobiliser" et les "message diffusés" n'ont pas toujours atteint les "populations ciblées comme étant les plus fragiles", en particulier des femmes "de condition modeste", ou "ne parlant pas la langue française", explique Joël Gustave.
Enfin certaines initiatives novatrices se sont avérées "inefficaces", comme tenter d'impliquer dans des actions de prévention des salons de coiffure : "c'était inhabituel pour eux d'avoir cette mission, aussi, le relais du message ne s'est pas fait", souligne Joël Gustave.
Une autre réunion de travail doit dresser un bilan pour les Îles du Nord, Saint-Martin et Saint-Barthélemy, où "le contexte n'est pas tout à fait le même".