Au Myanmar, les amateurs de BMX en quête de terrain de jeu

Ils ont découvert cette discipline sur internet, ils n'ont pas de terrains pour s'entraîner mais rêvent de devenir professionnels : en attendant, les jeunes amateurs birmans de BMX ont choisi comme décor pour leur pratique la plus belle pagode de Rangoun.

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Des bikers s'entraînent à la nuit tombée à Rangoun, le 27 avril 2017.
Photo : AFP/VNA/CVN

Créé il y a deux ans, le principal groupe de bikers, connu sous le nom de Myanmar BMX Riders, compte aujourd'hui des dizaines de membres et s'organise: ils sont actuellement en négociations avec la mairie de Rangoun pour la création d'un terrain avec rampes et bosses.

Pour l'instant, ils se contentent de l'esplanade devant la pagode Shwedagon et d'escaliers désertés par les passants à la nuit tombée : debout sur leurs roues avant, ils enchaînent les figures. "Il n'y a pas de réelles compétitions ici", regrette Kabyar Oo, qui a créé les Myanmar BMX Riders à Rangoun, la principale ville birmane.Ils ont pour la plupart une vingtaine d'années et sont souvent étudiants mais ils rêvent de devenir professionnels. "Nous aimerions tous faire de la compétition. C'est le rêve de tous les riders", ajoute Kabyar Oo. Beaucoup économisent pendant des mois pour réussir à s'acheter un BMX, qui peut coûter entre 225 et 2.250 euros - des sommes considérables dans un pays où le salaire minimum journalier est de 3.600 kyat (2,40 euros).

Beaucoup de bikers birmans économisent pendant des mois pour s'acheter un BMX.

"Quand je reçois mon salaire à la fin du mois, tout mon argent y passe", affirme Htet Aung, 24 ans, qui travaille dans un bureau de change. Au grand désarroi de leurs parents souvent, qui voient d'un mauvais œil cette pratique toute nouvelle. "Mes parents m'ont interdit de continuer après un accident qui m'a laissé une cicatrice sur le visage. Mais je continue sans leur dire", confie Sai Aung Zaw Myint, 14 ans, tout sourire.

Pour certains, ce sport est toutefois un loisir intéressant pour les jeunes, qui ont peu de distractions possibles dans un pays très pauvre qui s'ouvre depuis quelques années après des décennies de junte militaire. Au Myanmar, le taux de chômage des jeunes est trois fois plus important que dans le reste de la population. Et le nombre de toxicomanes a grimpé en flèche ces dernières années dans une région où de plus en plus de drogues de synthèse sont produites."J'aide les jeunes autant que possible pour qu'ils s'intéressent au sport et évitent de prendre de mauvais chemins dans la vie", explique Phone Myat Tun, qui vend des protections pour les amateurs de BMX.

AFP/VNA/CVN

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