>>L'arrivée de Netflix à Cannes inquiète une partie du cinéma français
>>Festival de Cannes : deux films de Netflix en sélection officielle
Wim Wenders présente "Les Beaux Jours d'Aranjuez" au festival de Venise en 2016. |
Alors que la sélection en compétition du 70e Festival de Cannes de deux films Netflix a déclenché une polémique, les signataires estiment que "plus que jamais, le maintien de la territorialité des droits est une urgence car elle structure et garantit le haut niveau de financement des œuvres en Europe, en particulier pour les cinématographies les plus fragiles".
"Le droit pour les auteurs de pouvoir vivre de leur art doit aussi être consolidé et renforcé, afin qu'ils puissent continuer à créer. L'intégration des géants de l'Internet dans l'économie de la création européenne est déterminante pour l'avenir du cinéma", ajoutent les cinéastes.
Ils estiment que "l'Europe doit fixer une ambition et assurer les conditions d'un jeu concurrentiel plus juste et durable entre tous ceux qui diffusent nos œuvres".
"L'enjeu est grand mais le défi est formidable : celui de nous unir – acteurs politiques, créateurs et citoyens – afin de repenser et reconstruire une politique culturelle exigeante et ambitieuse, adaptée au numérique, à son économie et ses usages, qui valorise les œuvres et mette les créateurs au cœur de son action", ajoutent par ailleurs les cinéastes européens.
Lucas Belvaux (Belgique), Michel Hazanavicius, Bertrand Tavernier, Agnès Jaoui et Claude Lelouch (France), Cristian Mungiu (Roumanie) et Volker Schlöndorff (Allemagne) se sont également associés à cet appel rendu public à Cannes.