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Photo non datée fournie par l'Université de Flinders le 14 juin d'un os fossilisé de dindon géant (en haut) qui peuplait jadis l'Australie comparé à un os de dindon actuel (en bas). |
L'analyse d'os et de fossiles provenant de divers endroits du pays a permis d'identifier cinq nouvelles espèces d'oiseaux aujourd'hui disparues, selon des chercheurs de la Flinders University d'Adélaïde (Sud).
Elles sont des parentes de grande taille du Léipoa ocellé et du dindon des broussailles ou Tallégalle de Latham, deux espèces d'oiseau endémique de l'île-continent.
Ces mégapodes vivaient au Pléistocène, une époque allant de 2,5 millions d'années à 11.000 ans avant le présent, où la mégafaune australienne était particulièrement riche puisqu'elle comptait le diprotodon, le lion marsupial ou le procoptodon, un genre de kangourou géant.
Les scientifiques pensaient jusqu'alors que les fossiles en question, trouvés pour les premiers en 1880, appartenaient à un seul et même ancien oiseau. Mais de nouvelles études les amènent à penser qu'ils renvoient à cinq espèces différentes.
Parmi elles figurent un type de dindon qui pesait jusqu'à huit kilos et était plus grand qu'un kangourou gris, qui peut atteindre 1,3 mètres, soit une taille quatre fois plus grande que les dindes actuelles.
"Ces découvertes sont remarquables car elles montrent que plus de la moitié des mégapodes d'Australie a disparu pendant le pléistocène, ce que nous ne réalisions pas jusqu'alors", a déclaré la chercheuse Ellen Shute.
"Nous avons comparé les fossiles décrits dans les années 1880 et 1970 aux spécimens découverts plus récemment, et les différences entre espèces sont apparues clairement."
Contrairement à d'autres espèces de grands oiseaux aujourd'hui éteintes, comme le dodo, ces mégapodes savaient voler.
Bien que gros et imposants, les os de leurs ailes étaient longs et forts, ce qui montre qu'ils pouvaient voler et se perchaient probablement dans les arbres, contrairement aux dindons actuels.