>>Allemagne : Merkel dit ne pas être affaiblie en dépit d'un revers électoral
>>Coup d'envoi le 18 octobre des pourparlers pour former le gouvernement allemand
La chancelière allemande Angela Merkel, le 2 novembre à Berlin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Un tour de table vendredi 3 nouvembre doit dresser un bilan à la mi-temps de ces négociations encore préliminaires.
"On s'est bien engueulés à un moment!", a lâché le co-président des Verts, Cem Özdemir, à l'issue d'une des séances houleuses entre les quatre partis qui tentent d'élaborer un programme de gouvernement pour les quatre prochaines années.
Depuis plus de deux semaines, Angela Merkel et son camp conservateur (la CDU et son allié bavarois CSU) mènent à huis clos des discussions marathon avec les libéraux du FDP et les Verts.
L'alliance inédite entre des partis que tout semble séparer est la seule à pouvoir constituer une majorité gouvernementale viable et permettre à Angela Merkel, sortie affaiblie des élections du 24 septembre, d'enchaîner un quatrième mandat.
Décision le 25 novembre
Le Parlement allemand. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le calendrier est serré. Les Allemands devraient savoir le 25 novembre si les quatre formations continuent de négocier ou jettent l'éponge.
À cette date, les Verts doivent se prononcer en congrès sur la feuille de route détaillée qui aura été élaborée d'ici là avec leurs éventuels futurs alliés. Les autres se prononceront quelques jours auparavant.
L'objectif affiché est que le poids lourd économique de l'Europe ait un gouvernement pour Noël.
Jusqu'ici, quelques avancées ont été enregistrées en matière de politique budgétaire ou de retraites mais les discussions achoppent sur au moins trois dossiers phares : l'environnement, l'immigration et la réforme de l'UE.
Le ton est tellement monté lors d'une séance de négociations que le thème de la politique migratoire a été reporté sin die afin de laisser aux négociateurs le temps de faire des progrès sur des sujets moins explosifs.
Les conservateurs, soutenus par les libéraux, veulent donner un coup de barre à droite face à la menace de l'extrême droite qui a fait une entrée fracassante à la chambre des députés. La CSU, en particulier, entend ne rien céder face à des Verts qui privilégient une approche humanitaire.
Les écologistes, quant à eux, ne veulent rien lâcher sur les questions environnementales, mais le FDP refuse jusqu'ici tout compromis prônant une interdiction des véhicules diesel. La fermeture des centrales au charbon, qui condamnent actuellement l'Allemagne à rater ses objectifs de réductions de CO2, est une autre pomme de discorde.