>>Un comité d’experts recommande l’autorisation du vaccin de Moderna
>>La Suède de nouveau en difficulté face à la deuxième vague
>>Les États-Unis en passe d'autoriser un deuxième vaccin
Une patiente du COVID-19 soignée dans un hôpital de campagne installé dans un parking, dans le Nevada, aux États-Unis, le 16 décembre |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les États-Unis, eux, sont en passe d'autoriser un deuxième vaccin contre le COVID-19, presque une semaine après avoir accordé leur autorisation à celui de Pfizer/BioNTech : un comité d'experts a voté jeudi 17 décembre pour recommander l'autorisation d'urgence du remède de la société Moderna. Sauf surprise, l'Agence américaine des médicaments (FDA) devrait très rapidement donner son feu vert à ce second vaccin, avec de premières injections attendues dès la semaine prochaine.
La pandémie a fait au moins 1,65 million de morts dans le monde, et l'Europe est devenue jeudi 17 décembre la première région du monde à enregistrer plus d'un demi-million de morts du COVID-19, selon un comptage réalisé par l'AFP. Les 52 pays et territoires de la région européenne (allant à l'est jusqu'à l'Azerbaïdjan et la Russie) totalisaient plus de 500.000 décès (pour 23.116.447 contaminations déclarées), devant l'Amérique latine et les Caraïbes (477.493 morts) et les États-Unis/Canada (321.514).
Le Brésil, lui, est repassé au-dessus des 1.000 morts quotidiens du coronavirus pour la première fois depuis le 30 septembre, selon le ministère de la Santé, avec 1.092 nouveaux décès. En France, le président Emmanuel Macron, testé positif au COVID-19, va s'isoler pendant sept jours. Mais il "continuera de travailler et d'assurer ses activités à distance", a annoncé le palais présidentiel de l'Élysée. Le Premier ministre français, Jean Castex, "considéré comme cas contact", s'est lui aussi "placé à l'isolement, bien qu'il ne présente aucun symptôme de la maladie".
Le président français Emmanuel Macron (droite) et le Premier ministre epagnol Pedro Sanchez à l'Élysée, le 14 décembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Plusieurs dirigeants européens ont aussi annoncé qu'ils se mettaient en quarantaine par précaution après avoir rencontré le président français : le président du Conseil européen Charles Michel et les chefs de gouvernement belge Alexander De Croo, portugais Antonio Costa, espagnol Pedro Sanchez (qui a été cependant testé négatif) et luxembourgeois Xavier Bettel.
Le président russe Vladimir Poutine - qui a assuré jeudi qu'il se ferait vacciner contre le coronavirus "dès que ce sera possible" pour sa catégorie d'âge - a souhaité un "prompt rétablissement" à son homologue français. Le Premier ministre britannique Boris Johnson et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen lui ont aussi adressé leurs voeux de bon rétablissement. L'annonce de la contamination d'Emmanuel Macron est intervenue alors que la France a dévoilé mercredi 16 décembre sa stratégie vaccinale : premières vaccinations contre le COVID-19 "dès la dernière semaine de décembre", mais pas avant "la fin du printemps" pour la population non prioritaire.
Restrictions
Dans l'ensemble de l'Union européenne, Ursula von der Leyen a annoncé jeudi 17 décembre que la vaccination contre le COVID-19 allait commencer les 27, 28 et 29 décembre. L'Agence européenne des médicaments (AEM) se penchera le 21 décembre - une semaine plus tôt que prévu - sur le sort du vaccin Pfizer-BioNTech. La Commission avait précisé qu'elle donnerait ensuite son autorisation dans les deux jours suivant ce feu vert.
Des biscuits représentant le Père Noël avec un masque à Dortmund, en Allemagne, le 17 décembre. |
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Redevenue l'épicentre de la pandémie depuis octobre, aux côtés des États-Unis, l'Europe renforce les restrictions pour tenter de contenir la pandémie dans l'attente des vaccins. L'Allemagne est entrée mercredi dans un reconfinement partiel, avec la fermeture de tous les commerces non essentiels et des écoles. Confronté à une deuxième vague beaucoup moins maîtrisée qu'au printemps, le pays a enregistré un record d'infections en 24 heures, à plus de 30.000, selon les données définitives annoncées jeudi 17 décembre ar l'institut Robert-Koch.
Au Royaume-Uni, les restaurants, pubs et hôtels de Londres ont été contraints mercredi 16 décembre de fermer pour la troisième fois depuis le début de la pandémie. Plusieurs régions situées dans l'Est et le Sud-Est de l'Angleterre seront aussi soumises aux plus strictes restrictions locales en vigueur à partir de samedi 19 décembre. La Pologne, elle, a annoncé un confinement partiel de trois semaines à partir du 28 décembre sur l'ensemble du territoire, et le gouvernement a interdit tous les déplacements le soir du Nouvel An.
Hôpitaux débordés à Tokyo
En Suède, le roi Carl XVI Gustaf a affirmé jeudi 17 décembre que son pays avait "échoué" contre le COVID-19, dans un rare commentaire susceptible de conforter les critiques contre la stratégie atypique du royaume, qui n'a à aucun moment fermé ses bars, restaurants et magasins. Dans ce pays, de nouveau en difficulté face à la deuxième vague, les hospitalisations liées au COVID-19 ont dépassé jeudi 17 décembre leur pic du 20 avril, avec 2.509 patients traités.
Aux États-Unis, pays le plus endeuillé dans le monde, des chiffres record ont été enregistrés mercredi 16 décembre avec 250.458 nouveaux cas et 3.784 nouveaux décès en 24 heures, selon l'université Johns Hopkins. Le pays pourrait disposer de deux vaccins dès le début de semaine prochaine si celui de Moderna est autorisé, et ainsi accélérer la campagne massive de vaccination. Les États-Unis seraient les premiers à mettre sur le marché le vaccin de Moderna.
Au Japon, les autorités sanitaires locales ont averti que les hôpitaux de Tokyo peinaient à assurer les soins courants à cause d'une flambée du nombre de cas de coronavirus, alors que la capitale japonaise a atteint un nouveau record d'infections. L'Afrique du Sud a, elle, dépassé la barre de 10.000 cas positifs en 24 heures, atteignant 21% de positivité aux tests COVID.
AFP/VNA/CVN