>>L'Europe durcit ses mesures à l'approche des fêtes, Paris impose un couvre-feu
>>À Washington, un personnel soignant exténué retrouve espoir grâce au vaccin
Des clients font la queue devant un magasin de Berlin à la veille de l'instauration de nouvelles restrictions contre le COVID-19, le 15 décembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
À l'approche des fêtes de Noël et de fin d'année, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a pour sa part recommandé le port du masque lors des réunions familiales, mettant en garde contre un "risque élevé" de reprise de l'épidémie début 2021 en Europe.
"Enfin, d'ici une semaine, le premier vaccin sera autorisé, les vaccinations pourront commencer immédiatement (...) C'est une tâche immense", a affirmé Ursula von der Leyen devant le Parlement européen à Bruxelles.
"Commençons donc aussi tôt que possible ces vaccinations, tous ensemble à vingt-sept, avec un début le même jour", a-t-elle ajouté, alors que les vaccinations ont déjà commencé au Royaume-Uni et aux États-Unis et démarrent mercredi 16 décembre au Brésil.
Sous la pression de Berlin, l'Agence européenne des médicaments a annoncé mardi 15 décembre qu'elle se pencherait le 21 décembre - une semaine plus tôt que prévu - sur le sort du vaccin Pfizer-BioNTech.
L'Allemagne est confrontée à une deuxième vague épidémique beaucoup moins maîtrisée qu'au printemps, et a enregistré mercredi un record de décès: au total, 952 personnes sont mortes au cours des dernières 24 heures, tandis que 27.728 nouvelles infections de coronavirus ont été recensées.
Le pays a imposé la fermeture des commerces jugés "non essentiels" jusqu'au 10 janvier, une annonce qui a provoqué un choc dans un pays où les commerces n'avaient pas été fermés depuis la première vague de la pandémie au printemps.
À Berlin, les habitants se sont précipités pour faire la queue devant les magasins du centre afin d'effectuer leurs achats de Noël avant la fermeture.
"J’espère que les achats lundi et mardi ne nous pénaliseront pas", s'est inquiétée la chancelière Angela Merkel lors d'une réunion avec son groupe parlementaire conservateur. "La courbe (des infections) est très mauvaise", a-t-elle averti, selon des propos relatés par des participants.
"Clou sur le cercueil"
Sur Regent Street, dans le centre de Londres, à la veille de l'entrée en vigueur de nouvelles restrictions le 15 décembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Au Royaume-Uni, les pubs, restaurants et hôtels de Londres ont été contraints mercredi 16 décembre de fermer pour la troisième fois depuis le début de la pandémie. Un "nouveau clou" sur le cercueil des pubs, s'est lamentée Emma McClarkin, directrice générale de la British Beer and Pub Association.
Au Danemark, les mesures de semi-confinement en vigueur dans les deux tiers des communes (fermeture des collèges et lycées, bars, restaurants, centres sportifs et lieux culturels), dont les plus grandes agglomérations, ont été étendues mercredi 16 décembre à l'ensemble du pays. Les autorités ont enregistré mardi un nombre de cas record en 24 heures dans le royaume de 5,8 millions d'habitants, qui dépasse désormais les 116.000 cas.
Aux Pays-Bas, un confinement de cinq semaines est entré en vigueur mardi jusqu'au 19 janvier. La France, où le rythme des contaminations rechigne à baisser, a de son côté instauré un couvre-feu qui s'applique désormais de 20h00 à 06h00 toutes les nuits, Nouvel an compris, à la seule exception du réveillon de Noël. Les bars, restaurants, théâtres, salles de spectacle, cinémas, musées restent fermés depuis fin octobre.
En Espagne également, la situation a été qualifiée d'"inquiétante" en raison d'un rebond des cas de COVID-19 ces derniers jours par le chef du gouvernement Pedro Sánchez, qui n'a pas exclu de proposer un durcissement des restrictions pour Noël.
Vacances de Noël prolongées
Au Canada, le Québec, la province la plus touchée par l'épidémie, a annoncé la fermeture des commerces non essentiels du 25 décembre au 11 janvier, le télétravail obligatoire dès jeudi 17 décembre et une semaine de vacances de Noël supplémentaire pour les élèves des écoles primaires.
La pandémie a fait au moins 1,63 millions de morts dans le monde, avec plus de 73,4 millions de cas diagnostiqués, selon un bilan établi par l'AFP mercredi 16 décembre à partir de sources officielles.
Derrière les États-Unis, pays le plus endeuillé par le COVID-19 avec plus de 303.292 morts, arrive le Brésil avec plus de 182.799 morts. Le ministère brésilien de la Santé, qui démarre mercredi 16 décembre une campagne nationale d'immunisation, s'est fixé pour objectif de vacciner en 16 mois 70% de la population du pays, soit quelque 150 millions de personnes.
Aux États-Unis, l'agence américaine du médicament (FDA) a annoncé mardi 15 décembre qu'elle autorisait la commercialisation du premier test COVID-19 à domicile et sans ordonnance, qui pourra indiquer la présence du virus en vingt minutes.
C'est une "étape majeure" dans la lutte contre le COVID-19, a salué le chef de la FDA, Stephen Hahn.
Le pays, qui a battu mardi 15 décembre un nouveau record de cas recensés en 24 heures (248.770) a lancé lundi 14 décembre sa campagne de vaccination. Le président élu Joe Biden, 78 ans, s'est dit prêt à se faire vacciner "en public" dès qu'il le pourra.
Pour sa part, le président Joko Widodo a indiqué qu'il serait le premier Indonésien à recevoir le vaccin contre le COVID-19 au cours d'une campagne qui sera gratuite pour tous.
Mais plus d'un cinquième de la population mondiale pourrait ne pas avoir accès à un vaccin contre le COVID-19 avant au moins 2022, la moitié des doses potentielles pour l'année prochaine ayant été réservée par les pays les plus riches, ont averti des chercheurs mercredi 16 décembre.
AFP/VNA/CVN