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Le chef de l'opposition travailliste australienne Bill Shorten, le 2 juillet 2016. |
"Il est clair que M. (Malcolm) Turnbull et sa coalition vont former un gouvernement", a dit M. Shorten à la presse, ajoutant qu'il avait appelé le Premier ministre sortant pour le féliciter.
Pour l'instant, ni la coalition conservatrice ni l'opposition travailliste n'ont obtenu la majorité absolue de 76 sièges nécessaire à la chambre des représentants pour former un gouvernement. Le dépouillement des bulletins de vote est toujours en cours.
Mais M. Turnbull a reçu l'appui de trois députés indépendants, qui le soutiendront sur les questions budgétaires et les motions de confiance. Cela lui permettra de former un gouvernement minoritaire s'il n'obtenait pas au bout du compte la majorité absolue.
Malcolm Turnbull, qui disposait d'une confortable majorité à la chambre basse, avait convoqué des élections anticipées pour renforcer sa présence au Sénat.
Il voulait aussi légitimer le putsch interne dans son Parti libéral qui lui avait permis d'évincer en septembre Tony Abbott, dont il était ministre.
Selon les projections de la télévision publique ABC, la coalition conservatrice obtiendrait 74 sièges, et peut-être deux sièges supplémentaires sur cinq qui restent encore incertains.
Les travaillistes ont obtenu 66 sièges tandis cinq sièges sont revenus à des indépendants.
Depuis l'arrivée du travailliste Kevin Rudd en 2007 à la tête du gouvernement, après une décennie de "règne" du libéral John Howard, la politique australienne a été particulièrement mouvementée, avec une valse des Premiers ministres.
Kevin Rudd a été renversé par la travailliste Julia Gillard en 2010 avant de reprendre le pouvoir en 2013, et de le céder à nouveau quelques mois plus tard lors des législatives à Tony Abbott, lui-même renversé en septembre par M. Turnbull.