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Les Parisiens fêtent le 2e but incrit par Edinson Cavani contre Chelsea en Ligue des champions au Parc des Princes, le 16 février. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le grand soir, attendu depuis deux mois et le tirage au sort du 14 décembre, était enfin arrivé, après la perturbation de l'affaire Aurier. Et le suspense se prolongera encore d'ici le match retour du 9 mars à Londres, après un score si serré. Le PSG aura la chance de pouvoir se contenter d'un nul au retour, mais Chelsea a l'avantage d'avoir marqué un but, si précieux, à l'extérieur.
La marge est étroite pour les Parisiens, et ils le savent, eux qui avaient été éliminés la première fois malgré leur victoire 3-1 au Parc des Princes (défaite 2-0 au retour), en quart de finale de la C1 2014. L'autre confrontation avait tourné en leur faveur, en 8e de finale la saison dernière (1-1, 2-2 a.p.).
"Chelsea a eu des occasions de marquer, Kevin (Trapp) a fait des arrêts importants mais un but d'avance, ce n'est pas cher payé", a estimé Laurent Blanc, tandis que son homologue, Guus Hiddink, parlait d'une défaite qui n'était "pas dramatique" au vu du match.
La saison dernière, c'est déjà Cavani qui avait entretenu l'espoir en égalisant au match aller. Le 16 février, il a surgi du banc, pour marquer quatre minutes plus tard le but du 2-1 (78e), sur une passe de Di Maria et dans un angle excentré.
"Edi", quelle histoire! Il avait perdu sa place de titulaire en 2016, son entraîneur pointait des problèmes de comportement de sa part, et le "Matador" se montrait moins tueur que jamais depuis un mois et demi. Le 16 février, il a montré qu'il faudrait encore compter sur lui.
Deux buts sur coups de pied arrêtés avaient auparavant débloqué sur la fin une première période dense sans être intense, avec un coup franc direct d'Ibrahimovic (39e) et une égalisation signée Obi Mikel (45e+1) à la réception d'un corner. Heureusement pour le milieu nigérian : c'est lui qui avait fait la faute, écopé d'un carton jaune et, posté dans le mur, légèrement dévié le coup franc de "Zlatan".
Ce dernier a pesé s'est montré volontaire, a décroché, a cherché ses partenaires, mais sans pour autant se montrer bien dangereux.
Trapp écœure Costa
Zlatan Ibrahimovic après avoir ouvert le score pour le PSG contre Chelsea au Parc des Princes, le 16 février. |
Car Courtois n'a pas eu d'arrêts exceptionnels à faire. Le gardien londonien a été vigilant sur le centre de Maxwell (13e) et a repoussé les tentatives excentrée d'Ibra (53e) et de Lucas (61e). Il a aussi sorti un beau coup franc de Di Maria (67e).
Trapp au contraire a été davantage mis à contribution, surtout par Diego Costa. Le gardien parisien déviait sur la barre sa tête (23e) et remportait son duel face à lui malgré une sortie à contre-temps (49e).
L'avant-centre brésilo-espagnol, passeur de la tête sur l'égalisation, a été un poison constant, par ses occasions comme ses déviations, bien épaulé par Hazard, en jambes avant de s'éteindre, et Pedro.
Et surtout Willian, meneur des Blues laissé libre par un Thiago Motta étrangement imprécis dans ses passes. Ce qui contrastait avec le rayonnement de Verratti.
Le petit relayeur a finalement été titularisé, alors que Laurent Blanc évoquait ses doutes à le lancer d'emblée ou plutôt le faire entrer en cours de match. Bien lui en a pris : le jeune Italien a rayonné dans l'entrejeu, omniprésent dans les registres défensif et offensif, précieux par sa subtilité technique.
Le PSG a plutôt eu la possession, et a démarré en asphyxiant Chelsea, sans pour autant convertir cette hégémonie au tableau d'affichage. Les raids de Di Maria et Lucas s'avéraient assez brouillons, et il aura fallu attendre l'heure de jeu pour que le match se débride, gagne en folie, que les espaces s'ouvrent. Dont Cavani a su profiter.
Le 9 mars, ce sera encore une autre histoire.
AFP/VNA/CVN