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Cristiano Ronaldo (gauche) ouvre le score pour le Real Madrid face à l'AS Rome au stade olympique, le 17 février |
La vie de l'entraîneur Zidane suit donc son cours, pour l'heure assez tranquille, au gré des victoires de son équipe. Pour l'instant, celle-ci ne porte pas particulièrement sa marque, mais elle promène sa supériorité et la classe d'individualités telles que Ronaldo, comme le 17 février au Stadio Olimpico face à une Roma courageuse mais assez loin du compte.
L'ancien No10 des Bleus est prévenu. Il rencontrera partout des entraîneurs qui diront le mardi quel grand joueur il a été et quel grand entraîneur il deviendra sûrement. Et qui le 17 février feront tout pour montrer que ce n'est pas encore le cas.
À Rome, Luciano Spalletti avait décidé de lui soumettre le problème suivant : comment percer une défense renforcée tout en surveillant un bolide (Salah en l’occurrence) prêt à bondir sur le moindre ballon qui traîne.
En se passant de Dzeko, Spalletti avait en effet choisi de miser beaucoup, presque tout en fait, sur la vitesse de l'Égyptien.
Salah a beaucoup couru, il a parfois gêné Marcelo et Ramos, mais globalement la défense madrilène n'a pas beaucoup tremblé, surtout au cours d'une première période très pauvre.
Très pauvre aussi et surtout parce que le Real n'a alors à peu près rien proposé, ne cadrant d'ailleurs pas la moindre frappe avant la pause.
Digne passif
Bien pris par Florenzi, Cristiano Ronaldo a agacé tout le public d'un Olimpico pour une fois bien rempli et s'est contenté de livrer une jolie louche à Marcelo, qui enchaînait d'une belle volée du gauche pour la meilleure occasion de la première période (33e).
Le latéral de l'AS Rome Lucas Digne (gauche) à la lutte avec celui du Real Dani Carvajal au stade olympique de Rome, le 17 février. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Mais les deux équipes ont eu énormément de déchet et, côté Real, le très technique trio du milieu de terrain ne s'est pas particulièrement usé à la tâche, notamment Isco, très discret.
Alors Ronaldo, sans doute un peu lassé d'être sifflé à chaque prise de balle, a décidé de s'occuper de tout. Une course tranchante, un dribble derrière la jambe d'appui et une frappe en lucarne : le triple Ballon d'Or avait montré qu'il était une jambe au-dessus de tout le monde (57e).
Le match s'est alors animé, enfin. La Roma a été dangereuse par Vainqueur sur une frappe au ras du poteau (72e), ou Dzeko qui tirait à côté de près (79e). Le Real de son côté voyait une tête de Ronaldo frôler le poteau (74e) et celle de James passer plus nettement à côté (78e).
Mais c'est sur une nouvelle action individuelle que les Merengue ont tué ce match aller et le suspense. À peine entré à la place de James, Jesé a tranquillement progressé sur le flanc droit avec l'accord de Lucas Digne, terriblement passif, avant de tromper Szczesny d'une frappe croisée (86e).
Le match retour risque désormais de manquer un peu de sel mais Zidane a un apprentissage à poursuivre. Spalletti, de son côté, peut au moins se dire que sa Roma n'est plus l'équipe paralysée par la trouille qui se qualifiait péniblement en décembre pour ces 8e de finale. Simplement, la marche est un peu haute.