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Des soldats de Damas marchent devant des bâtiments détruits dans la ville de Jobar, prise par les forces de Damas aux opposants, dans la Ghouta orientale, le 1er avril. |
Le groupe Jaich al-Islam, qui contrôle cette ultime enclave comprenant la grande ville de Douma, n'a toutefois pas confirmé ou réagi à l'annonce, par Moscou et la télévision d'État syrienne, qu'il avait accepté dimanche 1er avril d'évacuer cet ultime bastion opposant aux portes de Damas.
Les groupes présents dans la Ghouta orientale acceptent les uns après les autres d'abandonner leurs territoires dans cette région hautement symbolique pour la rébellion.
Plus de 45.000 personnes, dont environ un quart de combattants, ont gagné ces dix derniers jours les territoires rebelles de la province d'Idleb (Nord-Ouest), évacuant la Ghouta que le pouvoir syrien contrôle désormais à 95% après une offensive meurtrière lancée le 18 février, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Et les opposants de Jaich al-Islam ont à leur tour conclu un accord avec Moscou, a annoncé l'Armée russe.
Un "accord préliminaire" a été trouvé pour "l'évacuation" de Jaich al-Islam de la Ghouta orientale, a déclaré le général russe Iouri Evtouchenko, cité par l'agence Interfax, sans toutefois fournir la date du début du processus.
L'OSDH avait déjà rapporté "un accord final entre Jaich al-Islam et la Russie", assurant que la police militaire russe devait se déployer à Douma.
Les opposants et leurs familles, mais aussi d'autres civils le souhaitant, seront évacués vers des territoires dans la province d'Alep (Nord), notamment à Jarablos et al-Bab, dominés par des insurgés proturcs, selon l'OSDH. Les autres habitants pourront rester sur place, dans le cadre de la politique de "réconciliation" du gouvernement.
L'information a été relayée par la télévision d'État syrienne.
"Clou dans le cercueil"
Samedi 31 mars, Damas avait promis de poursuivre les combats pour reprendre l'ultime enclave insurgée de la Ghouta. Pour faire pression sur les pourparlers en cours, les forces progouvernementales avaient consolidé leur présence autour de Douma.
"Que ce soit à la suite d'un accord d'évacuation ou en l'écrasant sous les bombes, ce qui compte pour Assad, c'est d'extirper Jaich al-Islam de Douma, pour toujours", a souligné le chercheur Nicholas Heras, du Center for New American Security.
La chute de la Ghouta, à la suite de bombardements intenses et de combats au sol qui ont dévasté la zone, marquerait une des pire défaites pour les opposants dans la guerre qui ravage la Syrie depuis plus de sept ans.
"La victoire dans la Ghouta est un clou dans le cercueil des terroristes", a déjà proclamé samedi 31 mars à la télévision d'État un officier de l'Armée syrienne déployé dans cette région.
AFP/VNA/CVN