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Le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly (gauche), et le leader de la CGT, Philippe Martinez, lors d'une conférence de presse à Paris, le 29 mars. |
"De ce que j'ai pu entendre et lire, le message qu'envoie l'exécutif est que sur le code du travail, il y a des marges de manœuvre, de vraies marges de discussion", dit le secrétaire général de Force ouvrière (FO), Jean-Claude Mailly, au quotidien économique, affirmant que "si c'est le cas, Force ouvrière est prête à discuter".
La discussion "doit être une vraie concertation sur le fond avec le temps nécessaire", prévient-il, mettant en garde contre la précipitation ayant, selon lui, conduit à la fronde sociale sur la loi El Khomri à la fin du quinquennat de François Hollande.
"Le conseil que je donne au gouvernement, c'est : +ayez des relations équilibrées avec les principales organisations syndicales, n'ayez pas d'interlocuteur privilégié, ça finit toujours mal+", poursuit-il, dans une référence voilée à la CFDT, soutien des précédentes réformes sociales.
M. Macron, comme ministre de l'Économie, "n'a pas fait preuve d'un grand esprit d'écoute et de dialogue", affirme M. Mailly, en citant notamment la loi éponyme qui a libéralisé le travail du dimanche 21 mai. "Mais être ministre et président de la République, ce n'est pas la même chose. Nous le jugerons aux actes", conclut-il.
Dans un entretien au Journal du dimanche, le Premier ministre Edouard Philippe a indiqué que la réforme du code du travail allait être "discutée pour l'enrichir et l'expliquer", ajoutant que la discussion avec les organisations syndicales est "indispensable".
AFP/VNA/CVN