Réforme du Code du travail : Macron recevra syndicats et patronat

Emmanuel Macron recevra mardi 23 mai à l'Élysée tour à tour les organisations syndicales et patronales, a annoncé dimanche soir 21 mai à l'AFP l'entourage du président de la République.

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Emmanuel Macron à l'Élysée, le 21 mai 

Lors des rencontres tour à tour avec les organisations syndicales et patronales, le président français Emmanuel Macron aura l'occasion d'aborder avec les partenaires sociaux la réforme du code du travail, dont il a fait une priorité. L'Élysée doit communiquer lundi 22 mai les horaires et les interlocuteurs exacts de ces tête-à-tête.

Pour aller plus vite, M. Macron avait annoncé pendant la campagne présidentielle qu'il légifèrerait par ordonnances (ce qui nécessite au préalable une loi d'habilitation devant être votée par le parlement), au grand dam des syndicats.

Alors candidat d'En Marche !, il avait promis de donner plus de place à l'accord d'entreprise, d'instaurer le référendum à l'initiative de l'employeur ou encore de plafonner les indemnités prud'homales en cas de licenciement sans cause réelle ou sérieuse (hors discrimination et harcèlement).

Le Premier ministre Edouard Philippe a souligné dimanche 21 mai dans le JDD que cette réforme "majeure" serait débattue avec les partenaires sociaux et le Parlement mais qu'il faudrait ensuite "aller vite" pour la mettre en œuvre.

"Une bonne réforme est une réforme bien pensée, bien discutée, puis bien exécutée. La réforme du code du travail a été bien pensée. Nous allons désormais la discuter pour l’enrichir et l’expliquer. Cela veut dire une discussion avec les organisations syndicales, qui est indispensable, et une discussion parlementaire qui aura lieu à l’occasion du vote de la loi d’habilitation qui permettra au gouvernement de prendre des ordonnances dans le cadre défini par le parlement", a indiqué le chef du gouvernement.

M. Philippe aura lui aussi avec la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, "des rencontres bilatérales avec l'ensemble des organisations syndicales".

"Mais une fois que la discussion aura eu lieu, il faudra aller vite. On ne peut pas attendre deux ans pour achever cet exercice", a-t-il prévenu en affirmant qu'Emmanuel Macron "a entendu la colère des Français" et "sait aussi l’urgence de la transformation du pays".

Dans le Journal du dimanche, le numéro un de la CGT, Philippe Martinez, a de nouveau jugé "irrecevables" les ordonnances annoncées et affirmé qu'"assouplir" le code du travail "ne permet pas de lutter contre le chômage".

M. Martinez a exhorté le gouvernement à "prendre le temps de discuter". "À moins que la loi ne soit déjà écrite…", a-t-il lâché, en rappelant qu'"avec le gouvernement Valls, on a découvert le projet de loi travail dans un quotidien".

AFP/VNA/CVN

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