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Dopage : l'affaire Sinner a été gérée "dans les règles de l'art"

Le patron de l'ATP Andrea Gaudenzi a estimé vendredi 10 janvier que l'affaire de dopage dans laquelle le No1 mondial Jannik Sinner est empêtré depuis l'été 2024 avait été gérée "dans les règles de l'art", malgré les critiques sur le traitement privilégié dont l'Italien, qui a répété être innocent, aurait bénéficié.

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L'Italien Jannik Sinner, à la fin d'une séance d'entraînement en amont de l'Open d'Australie, le 9 janvier à Melbourne en Australie.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Je suis sûr à 100% qu'il n'y a pas eu de traitement de faveur", a affirmé dans une interview à l'agence de presse australienne AAP le président de l'ATP, qui gère le circuit professionnel masculin.

"La procédure a été conduite dans les règles de l'art et conformément à la régulation par l'Agence internationale pour l'intégrité du tennis (Itia)", a insisté l'Italien.

Testé positif au clostébol (un anabolisant) en mars, Sinner n'a écopé d'aucune suspension et n'a vu son cas révélé qu'à l'été 2024 par l'Itia.

Fin décembre, la star serbe du tennis Novak Djokovic avait regretté le manque de "transparence et l'incohérence des protocoles", soulignant que d'autres joueurs pris dans des affaires de dopage attendaient "depuis plus d'un an que leur cas soit résolu".

L'Agence mondiale antidopage, également insatisfaite, a fait appel auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS) et réclame une suspension d'un à deux ans de Sinner, sur le point d'entamer la défense de son titre à l'Open d'Australie.

"Je n'ai rien fait de mal", a répété le No1 mondial vendredi en conférence de presse. Interrogé sur la date à laquelle le TAS rendrait sa décision, Sinner a affirmé ne pas la connaître.

"On est à un stade où on ne sait pas grand-chose. Bien sûr que j'y pense", a-t-il affirmé à Melbourne en référence à cette affaire de dopage.

"Mais les choses sont telles qu'elles sont, je suis ici pour essayer de préparer ce Grand Chelem. On verra comment ça ira", a ajouté l'Italien, dont les résultats n'ont pour l'heure guère été affectés par cette affaire.

Plus largement, "on va voir ce que je peux accomplir cette année. C'est une question à laquelle je crois qu'aucun de nous ne peut répondre", a lancé Sinner à l'adresse des journalistes.

Si Djokovic, vainqueur de 24 tournois du Grand Chelem, a dit croire Sinner lorsqu'il a assuré avoir été contrôlé positif au clostébol à la suite d'une contamination par son kiné, il a affirmé avoir "été très frustré, comme la plupart des autres joueurs, d'avoir été tenu dans l'ignorance pendant cinq mois".

Sinner "a reçu la nouvelle (des tests positifs) en avril et l'annonce n'a été faite qu'en août, juste avant l'US Open. L'ATP n'a pas vraiment parlé en profondeur des raisons pour lesquelles elle a gardé cette affaire à l'écart du public", a-t-il déploré.

Pour Andrea Gaudenzi, "il y a eu beaucoup de fausses informations". Le patron de l'ATP dit n'avoir eu vent de l'affaire de dopage de Sinner que "deux jours avant l'annonce de l'Itia - comme il se doit".

"J'ai d'abord été un peu choqué. (Mais l'Itia) est complètement indépendante et elle s'est tournée vers un tribunal indépendant" pour rendre sa décision, a-t-il martelé.

Même si Sinner était suspendu, "je pense qu'il survivra et que nous survivrons. Le tennis est un produit très solide", a-t-il conclu.

AFP/VNA/CVN


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