Donner un meilleur accès
aux produits alimentaires sûrs

Échaudés par les scandales alimentaires qui émaillent l’actualité, les consommateurs sont en état d’alerte. Hô Chi Minh-Ville est elle aussi sur le qui-vive et tente d’établir une chaîne des aliments propres reliée à des localités voisines, au bénéfice de ses habitants.

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Les substances interdites sont partout dans les produits alimentaires : fruits et légumes, poissons, viandes... comme l’attestent les récentes découvertes des services compétents. Cette situation inquiète bien évidemment les consommateurs, car elle aura de graves conséquences sur la santé à long terme.

Un inspecteur en hygiène alimentaire prélève un échantillon pour effectuer sur place des analyses.
Photo : Duong Tuong/VNA/CVN

«Les informations à propos de l’insécurité de l’hygiène alimentaire en ville, comme l’excès de pesticides dans les fruits et légumes, l’utilisation de substances chimiques pour faire grossir artificiellement des produits alimentaires..., inquiètent vraiment les ménagères comme nous. Comment distinguer les produits alimentaires sains de ceux qui ne le sont pas ? C’est impossible pour moi !», gronde Nguyên Thi Mai, domiciliée à Phuoc Bình, dans le 9e arrondissement, à Hô Chi Minh-Ville.

Mme Mai cherche donc, comme beaucoup, à acheter des produits bio par le biais de différentes sources, notamment les supermarchés, bien que les prix soient souvent plus élevés que ceux des produits «à risque».

Afin d’assurer la sécurité du repas de famille, certains consommateurs ont investi des centaines de milliers, voire des millions de dôngs dans la culture de légumes chez eux. D’autres cherchent à acheter des produits au rayon bio dans les supérettes et supermarchés. Cependant, il ne s’agit là que d’une «solution temporaire», selon de nombreux experts. «Il est difficile de contrôler la qualité des aliments produits par les différents producteurs ou les aliments vendus à la sauvette», reconnaît un responsable du Service de la santé de Hô Chi Minh-Ville.

En effet, compte tenu de l’énorme succès rencontré, certains commerçants n’hésitent pas à mettre des produits d’origine inconnue à côté de produits certifiés dans leur rayon bio. Par exemple, en 2014, une société de production de légumes sûrs a été prise en flagrant délit. Après avoir acheté des légumes au marché, elle les avait étiquetés de sa marque, avant de les revendre aux supermarchés...

La demande en aliments sûrs des consommateurs est très forte.
Photo : CTV/CVN

Établir une chaîne alimentaire sûre

Afin que l’hygiène et la salubrité des aliments soient garanties, Hô Chi Minh-Ville coopère avec des provinces fournisseuses de fruits et légumes, de viande bio pour établir une chaîne d’approvisionnement en alimentation fermée, permettant de minimiser la quantité de produits non conformes aux normes hygiéniques. La ville déploie le programme de connexion offre-demande en collaboration avec des localités voisines pour fournir aux consommateurs des produits répondant aux normes de bonnes pratiques agricoles nationales et mondiales comme VietGap et GlobalGap.

«À l’heure actuelle, la demande en aliments sûrs des consommateurs est très forte. Pour répondre à ce besoin, le Service municipal de l’industrie et du commerce a signé des partenariats avec des villes et provinces du Sud afin de garantir la fourniture et de bien contrôler la qualité des produits», informe Lê Ngoc Ðào, directrice adjointe du Service de l’industrie et du commerce de Hô Chi Minh-Ville.

Sans étiquetage, comment savoir si un produit est sûr ou non ?
Photo : Vu Sinh/VNA/CVN

La ville dispose actuellement de 246 points de vente de produits satisfaisant aux normes de sécurité sanitaire des aliments, répartis dans différents supermarchés, supérettes et marchés traditionnels. Cette chaîne alimentaire propre réunit près de 100 entreprises et établissements certifiés, issus de Hô Chi Minh-Ville, Dông Nai, Tiên Giang, Hâu Giang (Sud), Lâm Dông (hauts plateaux du Centre), etc. Ils fournissent chaque année à la ville près de 37.420 tonnes de marchandises, dont 17.836 tonnes de fruits et légumes, 3,6 millions de litres de nuoc mam, 1.576 tonnes de produits aquatiques, mais aussi poulet, porc, œufs, etc.

Saigon Co.op aux côtés des consommateurs

Saigon Co.op est l’un des leaders de la grande distribution nationale. «Notre enseigne s’engage à ce que tous ses magasins ne proposent que des produits conformes aux normes de sécurité», a déclaré un représentant de Saigon Co.op. Actuellement, cette chaîne de grande distribution vend plus de 4.000 denrées de première nécessité tels que riz, sucre, huile de cuisson, sauce de poisson, nouilles, glutamate monosodique, conserves alimentaires, confiserie, aliments transformés, etc. Ces produits sont tous certifiés aux normes ISO (Organisation internationale de normalisation), HACCP (Analyse des dangers - points critiques pour leur maîtrise), GMP (Bonnes pratiques de fabrication) et VietGap (Bonnes pratiques agricoles).

Ces produits sont certifiés aux normes VietGap.

«La croissance du chiffre d’affaires des fruits et légumes aux normes VietGap est souvent supérieure de plus de 2,5 fois à la moyenne. Raison pour laquelle nous sommes déterminés à maintenir le commerce des produits bio», a confirmé le représentant de Saigon Co.op. Cependant, a-t-il ajouté, afin d’assurer la sécurité sanitaire des aliments, il faudrait élargir et développer davantage les points de vente dédiés aux produits propres. Et de souligner : «Les entreprises productrices devraient également informer systématiquement le public des adresses précises de ces points de vente». Car la santé n’a pas de prix.

Hoàng Tuyêt/CVN

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