"Aujourd'hui, après une série de rencontres et décisions au cours des années passées, nous arrivons à une nouvelle étape des relations", a déclaré M. Medvedev au début d'une rencontre au Kremlin.
"Nous avons beaucoup d'intérêts et de sujets communs à examiner", a-t-il dit, citant "des menaces telles que le terrorisme et la criminalité. Nous devrions lutter ensemble contre ces menaces", a ajouté M. Medvedev.
De son côté, M. Rasmussen a indiqué qu'il était à Moscou pour confirmer la relance de la coopération des relations entre l'OTAN et Russie -suspendue à la suite de la guerre russo-géorgienne d'août 2008. "Je suis ici pour confirmer que l'une des mes priorités est d'améliorer les relations entre l'OTAN et la Russie et d'assurer que nous aurons une relation de confiance et productive", a estimé
M. Rasmussen. "Il est fondamental pour la Russie que l'OTAN remporte une victoire en Afghanistan (...). Je voudrais discuter sur la manière d'approfondir cette coopération", a-t-il souligné.
Lors d'une rencontre plus tôt dans la journée avec le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, M. Rasmussen avait estimé que cet automne avait "marqué un nouveau départ" dans la relation OTAN-Russie. "Je pense que cet automne marque un nouveau départ dans notre relation", a déclaré M. Rasmussen. "Nous avons peut-être eu des désaccords sur certains points, mais cela ne devrait pas éclipser le fait que nous avons les mêmes intérêts dans de nombreux domaines parce que nous faisons face aux mêmes menaces concernant la sécurité", notamment le terrorisme, a ajouté M. Rasmussen.
L'OTAN et la Russie avaient annoncé le 4 décembre à Bruxelles une relance de leur coopération -suspendue à la suite de la guerre russo-géorgienne d'août 2008-, en insistant sur les sujets d'intérêt commun, comme le terrorisme ou l'Afghanistan.
M. Lavrov a aussi relevé que Moscou était "très intéressé par la normalisation des relations" OTAN- Russie, en dépit des "problèmes sur lesquels nos positions divergent".
Parmi les sujets qui fâchent figurent l'opposition de la Russie aux livraisons d'armes à la Géorgie et la question non résolue de la révision du traité sur les Forces conventionnelles en Europe. "Mon objectif est que nous arrivions à développer une coopération pratique dans les domaines où nous nous trouvons face à une menace commune", a renchéri le secrétaire général de l'OTAN, dans une allusion à l'Afghanistan.
Selon le quotidien Kommersant paru le 16 décembre, M. Rasmussen veut élargir le transit terrestre de matériel via la Russie vers l'Afghanistan, où la Force internationale d'assistance à la sécurité (ISAF), commandée par l'OTAN, est confrontée au soulèvement des talibans.
Un transit ferroviaire de matériel non militaire existe déjà, relève un diplomate russe cité par le journal, "mais l'OTAN aimerait l'élargir pour que le transit concerne aussi le matériel militaire, c'est-à-dire les armes et les munitions". "Les Russes pourraient fournir plus d'hélicoptères", estime aussi un diplomate de l'OTAN. Moscou en a déjà livré 2 cette année au gouvernement afghan à des fins humanitaires.
Au cours de cette visite, la première d'un secrétaire général de l'OTAN en Russie depuis 2 ans, M. Rasmussen devait également rencontrer le Premier ministre Vladimir Poutine.
AFP/VNA/CVN