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| Dans ce nouveau modèle scolaire, les élèves sont divisés en groupes afin de favoriser l’entraide. |
La province de Diên Biên (Nord-Ouest) compte parmi les 63 villes et provinces du pays qui participent au test d’un nouveau modèle scolaire. Objectif : créer des conditions favorables pour que les enfants en difficulté puissent suivre l’enseignement primaire. Le tout, grâce au renouvellement de la méthode pédagogique, notamment celle de l’enseignant et de l’apprentissage.
En 2012-2013, 68 écoles primaires de Diên Biên ont participé au projet, soit 1.418 classes et 23.591 élèves.
L’année scolaire 2013-2014, a vu le modèle se multiplier avec 35 écoles primaires supplémentaires, et 72 appliquant une partie de cette méthode. Son principe ? Chaque leçon doit suivre trois étapes : connaissances de base, théorie et travaux pratiques. La méthode nécessite également une participation active des familles et de la communauté. Les enseignants et élèves utilisent un guide qui permet aux écoliers d’appliquer la nouvelle méthode et de s’auto-évaluer.
L’auto-apprentissage valorisé
Côté organisation, la classe est divisée en groupes où l’entraide est de mise. L’accent est également mis sur l’autogestion : un «conseil d’autogestion», un comité de communication, une boîte à idées sont créés par les élèves eux-mêmes...
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| Les élèves sont plus actifs et leurs potentiels sont valorisés, grâce notamment à des activités extrascolaires et des groupes d’étude. |
«Le projet de création d’école fondées sur un nouveau modèle d’enseignement (VNEN) a rempli les objectifs fixés au départ. Des changements ont été observés dans les écoles suivant ce modèle. Outre la valorisation de leur créativité, ce projet a permis aux élèves de pratiquer un auto-apprentissage et ne plus se contenter d’un transfert de savoir et de connaissances», souligne Pham Thi Thu Hà, représentante du Service de l’éducation et de la formation de la province de Diên Biên.
Selon elle, les élèves sont plus actifs et leurs potentiels sont valorisés, grâce notamment à des activités extrascolaires et des groupes d’étude.
«Les premiers temps, j’étais sceptique concernant les résultats de cette méthode. Mais le fait de voir mon fils préférer l’étude et être plus actif m’a convaincue», confie Dang Nhât Hoàng, dont le fils est en 3e classe (CE2) à l’école primaire N°2 Noong Luông. Et d’ajouter : «Après l’école, mon fils ne néglige jamais ses devoirs. Il veut être le meilleur».
Autre avantage pour les experts : l’établissement de relations étroites entre enseignants et élèves, facteur essentiel dans l’amélioration de la qualité de l'enseignement.
«Dans cette province montagneuse du Nord, les élèves sont en majorité issus de minorités ethniques dont la langue maternelle n’est pas le vietnamien. Cette relation étroite enseignants-élèves, leur permet de mieux maîtriser la langue vietnamienne», explique Nguyên Thi Phuong, directrice de l’école primaire Him Lam, située dans la ville de Diên Biên Phu. Cette dernière ne cache pas son inquiétude concernant une éventuelle généralisation du projet VNEN à toute la province de Diên Biên : «Ce sera difficile, la qualité des enseignants et les infrastructures des établissements scolaires sont des éléments déterminants dans la réalisation du projet. Or à Diên Biên, en raison de la situation socio-économique, des problèmes d’accès aux transports, des ressources financières, il demeure compliqué d’investir comme il se doit dans ces infrastructures».
Le soutien de l’ONU
L’Organisation des Nations unis (ONU) a accordé une aide non remboursable de 84,6 millions de dollars pour la mise en œuvre du VNEN. Celui-ci est appliqué à titre expérimental durant trois ans (de juin 2012 à juin 2015) dans 1.447 écoles primaires de l’ensemble des 63 villes et provinces du pays. Il s’agit d’un modèle particulièrement apprécié par le Fonds des Nations unies pour l’enfance, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, ainsi que la Banque mondiale.
Phuong Nga/CVN