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Des promeneurs passent près d'un panneau appelant à se faire tester au COVID-19, dans un parc de Londres sous la neige, le 24 janvier. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La pandémie a fait au moins 2.121.070 morts dans le monde et contaminé plus de 98,6 millions de personnes depuis son apparition fin 2019, selon un bilan de l'AFP dimanche 24 janvier. L'Europe et l'Amérique du Nord concentrent les deux tiers des nouvelles contaminations.
En France, présenter un test PCR négatif de moins de 72 heures est devenu obligatoire dans la nuit pour les voyageurs venant de l'UE. La mesure s'appliquait déjà depuis mi-janvier aux voyageurs d'autres pays.
Dans le journal Le Parisien dimanche, le ministre de la Santé Olivier Véran dit attendre "d'être fixé sur les effets du couvre-feu" (18h00-06h00), dont une évaluation sera rendue cette semaine.
"Si ça ne baisse pas et si les variants commencent à se diffuser partout", le gouvernement "prendra des mesures supplémentaires", prévient-il. "Et cela s'appelle le confinement (...) Si on voit que le virus se remet à progresser fortement, on ferme".
Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a précisé qu'aucune décision n'avait encore été prise, mais que "tous les scenarii sont sur la table".
L'Égypte vaccine
L'Égypte a entamé dimanche 24 janvier sa campagne de vaccination, en commençant par les professionnels de santé. Suivront les personnes atteintes de maladies chroniques et les personnes âgées.
Le pays, deuxième en Afrique à lancer une vaccination à grande échelle après les Seychelles, a opté pour le vaccin chinois de Sinopharm. Des doses du vaccin d'AstraZeneca-Oxford sont également attendues.
Plus de 63,5 millions de doses de vaccins ont été administrées dans au moins 68 pays ou territoires, selon un comptage de l'AFP.
En Europe, la grogne monte à propos des retards de livraison annoncés par AstraZeneca et Pfizer. Le président du Conseil européen, Charles Michel, a réclamé que les entreprises pharmaceutiques fassent preuve de "transparence".
La Pariser Platz quasiment vide face à la porte de Brandebourg à Berlin le 22 janvier. |
Frappée de plein fouet par la résurgence de la pandémie, l'Allemagne sera la semaine prochaine le premier pays de l'UE à utiliser le traitement expérimental à base d'anticorps administré à l'ex-président américain Donald Trump lorsqu'il avait été contaminé.
Selon le ministre de la Santé, Jens Spahn, son "gouvernement a acheté 200.000 doses pour 400 millions d'euros", soit 2.000 euros par dose.
La crainte des variants
De nouvelles restrictions sont imposées dans de nombreux pays pour répondre à l'inquiétude face aux variants du coronavirus.
Après un pic, la pandémie a pourtant décéléré partout cette semaine (634.200 nouveaux cas quotidiens en moyenne, soit -12%), sauf en Amérique latine, où la ville de Rio de Janeiro (Brésil) a renoncé à organiser cette année son traditionnel carnaval.
Deuxième pays le plus touché au monde (au moins 216.445 morts) après les États-Unis, le Brésil, en pleine deuxième vague, commence tout juste sa campagne de vaccination. Après 10 jours de couvre-feu nocturne, l'État d'Amazonas va instaurer un confinement d'une semaine à partir de lundi.
La Colombie a elle mis en place un confinement pendant le weekend.
En Europe, les Pays-Bas ont connu dans la nuit de samedi 23 à dimanche 24 janvier leur premier couvre-feu (21h00-04h30) depuis la Seconde Guerre mondiale.
La Norvège a annoncé samedi 23 janvier des mesures de semi-confinement à Oslo et sa région, les plus strictes depuis le début de l'épidémie. En Autriche, le port du masque FFP2 deviendra obligatoire lundi 25 janvier dans les transports publics et les magasins.
Confiné depuis une semaine, le Portugal a voté néanmoins dimanche 24 janvier pour une élection présidentielle. Le sortant, le conservateur modéré Marcelo Rebelo de Sousa, est donné favori.
Après les commerces et restaurants il y a 10 jours, le gouvernement s'est résolu à fermer vendredi 22 janvier ses écoles, crèches et universités pour 15 jours. Mais de nouveaux records quotidiens de contaminations et de décès ont encore été battus samedi 23 janvier.
Avec plus 80.000 contagions et près de 1.400 morts, le Portugal occupe sur la semaine écoulée le premier rang mondial en nombre de nouveaux cas et de décès par rapport à sa population, dépassé seulement par Gibraltar.
En Asie, Hong Kong a instauré un premier confinement pour ce week-end, dans un quartier pauvre et densément peuplé, tandis que Pékin testait la population de plusieurs quartiers où des cas ont été détectés.
Un variant plus mortel?
Ces nouvelles mesures ne vont pas sans susciter de nouvelles protestations.
Une manifestation anti-restrictions organisée par un groupe radical à Copenhague a donné lieu à des incidents samedi 23 janvier, débouchant sur cinq arrestations.
Des milliers de personnes ont également manifesté à Madrid contre les mesures sanitaires, dénonçant la "tromperie" d'un virus qui, selon certains manifestants, "n'existe pas".
Ajoutant à l'inquiétude, le variant du coronavirus découvert en Grande-Bretagne pourrait être plus mortel, selon le Premier ministre britannique Boris Johnson.
Pour les hommes âgés d'une soixantaine d'années, le risque de mortalité est de 10 sur 1.000 avec le coronavirus, un chiffre qui atteint 13 à 14 sur 1.000 avec le nouveau variant, a affirmé le conseiller scientifique du gouvernement, Patrick Vallance.
L'agence européenne chargée des épidémies a relevé à "élevé/très élevé" le risque lié aux nouveaux variants, prévoyant "une escalade rapide de la rigueur des mesures dans les semaines à venir".
Pour le médecin Yves Lévy, directeur de l’Institut de recherche vaccinale à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil, près de Paris, "cela pose la question à long terme de la nécessité d’adapter les vaccins aux mutations déjà apparues ou à venir. Il faut donc nous préparer à l’éventualité de devoir revacciner de façon régulière. Et donc, sans doute, à mettre au point de nouveaux vaccins, comme nous le faisons chaque année pour la grippe".
Pour lui, face aux variants, "le confinement reste l’arme la plus efficace".
AFP/VNA/CVN