>>Coronavirus : le variant sud-africain détecté en Nouvelle-Zélande
>>Coronavirus : le point sur la pandémie
Un pharmacien remplit des seringues avec le vaccin Moderna au Memorial Hospital de Marlborough, Massachusetts, le 12 janvier. |
La pandémie a fait au moins 2.129.368 morts et contaminé plus de 99,1 millions de personnes dans le monde depuis fin 2019, selon un bilan établi par l'AFP lundi 25 janvier.
Aux États-Unis, pays le plus touché (au moins 419.220 décès pour 25.127.573 cas recensés), le nouveau président Joe Biden a restauré lundi 25 janvier des restrictions d'entrée sur le territoire pour les étrangers ayant séjourné en Grande-Bretagne, au Brésil et en Afrique du Sud, où sont apparus des variants du coronavirus plus contagieux, et pour ceux venant d'une grande partie de l'Europe.
La Californie a toutefois assoupli certaines restrictions, ce qui pourrait dans certains cas permettre la réouverture de la restauration en extérieur et des salons de coiffure, à la faveur d'une légère amélioration de la situation dans les hôpitaux.
Devenu depuis deux mois l'un des principaux foyers du nouveau coronavirus aux États-Unis, avec des services de soins intensifs puis des morgues débordés, l'État le plus peuplé du pays avait mis en place le 3 décembre des mesures interdisant les rassemblements et activités non essentiels.
Face à l'inquiétude que suscite la propagation des variants, la société de biotechnologie américaine Moderna s'est voulue rassurante, annonçant que son vaccin restait efficace contre les deux, une réduction dans la protection contre le variant sud-africain ayant toutefois été observée.
Le laboratoire a donc décidé de lancer, "par précaution", des essais visant à tester une dose additionnelle développée spécifiquement contre le variant sud-africain.
L'espoir de la colchicine
De son côté, le laboratoire américain Merck a annoncé l'interruption de ses travaux sur deux potentiels vaccins contre le COVID-19, dont celui développé en collaboration avec l'Institut Pasteur, une fondation française. Les deux organismes ont précisé que leurs projets de vaccins n'étaient pas aussi efficaces que leurs concurrents.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson transportant des vaccins Oxford/AstraZeneca à The Hive, au nord de Londres, le 25 janvier. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Plus de 63,5 millions de doses de vaccins ont été administrées dans au moins 68 pays ou territoires, selon un comptage de l'AFP.
Outre celle des vaccins, la piste des traitements semble également progresser, l'Agence grecque des médicaments ayant donné son feu vert lundi 25 janvier pour la prescription de la colchicine pour traiter le COVID après une étude canadienne sur les résultats positifs de cet anti-inflammatoire.
L'Institut de Cardiologie de Montréal (ICM) avait annoncé vendredi 22 janvier qu'une vaste étude clinique montrait que cet anti-inflammatoire était efficace pour traiter la maladie et réduire les risques de complications.
En Europe, la grogne monte à propos des retards de livraison des vaccins. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a appelé lundi 25 janvier le PDG d'AstraZeneca pour exiger qu'il honore ses livraisons, la commissaire à la Santé, Stella Kyriakides, jugeant pour sa part "inacceptables" les retards de livraison du laboratoire britannique et proposant un "mécanisme de transparence" sur les exportations hors UE des vaccins produits sur son territoire.
La Pologne a commencé à vacciner lundi 25 janvier les plus de 70 ans, tout en regrettant le retard de livraison de vaccins Moderna. Comme l'Italie, elle avait menacé la semaine dernière d'une action en justice si Pfizer, également en retard, ne tenait pas ses engagements.
De son côté, l'Australie a délivré lundi 25 janvier sa première autorisation pour un vaccin, celui de Pfizer.
Mais le fossé vaccinal entre riches et pauvres se creuse, s'est inquiété lundi 25 janvier l'OMS, qui a besoin de 26 milliards d'USD pour accélérer l'accès aux outils de lutte contre le COVID-19.
"Le nationalisme vaccinal pourrait coûter à l'économie mondiale jusqu'à 9.200 milliards d'USD", a déclaré aux journalistes le chef de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, citant une nouvelle étude de la Chambre de commerce internationale.
Outre le verrouillage progressif des frontières, l'inquiétude face aux nouveaux variants entraîne le durcissement des mesures sanitaires.
En Autriche, le masque FFP2, plus filtrant, est devenu obligatoire lundi 25 janvier dans les transports publics, les magasins, les services et les cabinets médicaux.
Et au Royaume-Uni, également confiné pour la troisième fois, le gouvernement est sous pression, y compris de son camp conservateur, pour fournir un calendrier de réouverture des écoles, fermées depuis début janvier. Le ministre de la Santé Matt Hancock a refusé de garantir qu'elles rouvriraient avant Pâques.
"Nous risquons une épidémie de pauvreté éducative et de santé mentale", s'est inquiété le conservateur Robert Halfon, qui préside la commission chargée de l'Éducation à la chambre basse du Parlement du pays d'Europe le plus durement touché (près de 98.000 morts).
Confinement et émeutes
Un passager de métro portant un masque FFP2 à Vienne le 25 janvier. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Ces contraintes sans fin suscitent l'opposition parfois violente des populations dans plusieurs pays.
Plusieurs villes des Pays-Bas étaient le théâtre d'émeutes lundi 25 janvier, pour la deuxième nuit consécutive, après l'imposition ce week-end d'un couvre-feu.
Des affrontements ont opposé la police anti-émeute, qui a fait usage de canons à eau, à des groupes de protestataires dans la ville portuaire de Rotterdam, ainsi que dans la petite ville de Geleen (Sud), près de Maastricht, ont rapporté la police et des médias.
Des scènes identiques ont eu lieu lundi 25 janvier à Tripoli, la grande ville du nord du Liban, où les forces de sécurité ont dû contenir des jeunes manifestants opposés aux restrictions sanitaires, la Croix-Rouge libanaise faisant état de plus de 30 blessés.
À la frontière tchéco-allemande, de longues files de voitures se sont formées lundi et les travailleurs frontaliers ont dû prendre leur mal en patience avec l'entrée en vigueur de conditions d'entrée plus strictes en Allemagne à cause du coronavirus.
Au poste frontalier de Folmava-Fuerth im Wald, l'impatience se mêlait à la colère alors qu'il fallait attendre environ deux heures pour traverser cette frontière interne de l'UE, que l'on passait sans s'arrêter avant la pandémie.
"Il fait froid et il neige et il n'y a même pas de toilettes", a déclaré à l'AFP Yveta Haladova, une infirmière tchèque travaillant en Allemagne.
En Israël, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a dénoncé lundi 25 janvier les violences liées aux restrictions sanitaires survenues dans des localités et quartiers ultra-orthodoxes, et a salué la "manière forte" utilisée par la police qui a arrêté treize personnes.
AFP/VNA/CVN