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La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen lors d'une conférence de presse sur la stratégie vaccinale de l'UE, à Bruxelles le 8 janvier. |
Alors que le feu vert réglementaire de l'UE pour le vaccin AstraZeneca/Oxford --déjà déployé au Royaume-Uni-- est attendu vendredi 22 janvier, le laboratoire britannique a annoncé la semaine dernière que les livraisons seraient moins importantes que prévu au premier trimestre en raison d'une "baisse de rendement" sur un site de fabrication européen.
De quoi alarmer les pays de l'UE, déjà à cran après des difficultés d'acheminement du vaccin Pfizer-BioNTech, et renforcer la pression sur la Commission européenne, qui a négocié les contrats de précommandes au nom des Vingt-Sept.
La présidente de l'exécutif européen, Ursula von der Leyen, a décroché son téléphone lundi matin 25 janvier pour une explication avec le patron d'AstraZeneca, le Français Pascal Soriot.
"Elle a affirmé très clairement qu'elle attend qu'AstraZeneca honore les contrats et conditions prévus dans l'accord de précommande", a indiqué un porte-parole de la Commission. "Des problèmes de production peuvent apparaître, mais nous attendons de l'entreprise qu'elle trouve des solutions".
Elle lui a également rappelé "que l'UE avait investi d'importants montants dans les laboratoires, précisément pour s'assurer que la production monte en puissance avant l'approbation de mise sur le marché".
La Commission a signé un contrat pour précommander jusqu'à 400 millions de doses du vaccin AstraZeneca/Oxford, qui présente l'avantage d'être moins cher à produire que ses rivaux, tout étant plus facile à stocker et transporter.
Ce nouveau calendrier de livraison d'AstraZeneca n'est "pas acceptable", a fulminé lundi 25 janvier la commissaire européenne à la Santé, Stella Kyriakides, dans une brève déclaration diffusée en ligne.
"L'UE a préfinancé le développement du vaccin et sa production, et veut désormais un retour (sur son investissement). L'UE veut savoir combien de doses ont été produites par AstraZeneca jusqu'à présent, où exactement, si elles ont été livrées et à qui", a-t-elle martelé.
Le laboratoire était convoqué lundi 25 janvier à la mi-journée pour s'expliquer devant un comité réunissant représentants des États membres et de la Commission. Mais "les réponses de l'entreprise n'ont pas été satisfaisantes", a déploré Mme Kyriakides, annonçant la tenue lundi soir 25 janvier d'une nouvelle réunion.