>>"La Bonne Bière" premier bar à rouvrir à Paris
>>Salah Abdeslam toujours introuvable, un proche du logeur d'Abaaoud arrêté
Montage réalisé le 4 décembre 2015 à partir des photos de deux suspects, fournies par la police belge, recherchés dans l'enquête sur les attentats de Paris. |
Trois semaines après les attentats qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés à Paris, le bar A la bonne Bière a rouvert le 4 décembre, devenant le premier des six cafés et restaurants visés par les attaques à reprendre son activité.
L'établissement, dans lequel cinq personnes ont été tuées, a "effacé les stigmates de ce cauchemar" et décidé de rouvrir "pour faire revivre le quartier", a expliqué sa gestionnaire, Audrey Bily.
À Bruxelles, le parquet fédéral belge et le juge d'instruction ont lancé le 4 décembre un appel à témoins pour deux nouveaux suspects "activement recherchés par les services de police belge et français".
"Ils sont dangereux et probablement armés", a précisé de son côté la police fédérale, qui a diffusé un avis accompagné de plusieurs photos, deux clichés d'identité et des images de caméra de surveillance.
L'enquête a permis de démontrer que Salah Abdeslam, qui reste introuvable à ce jour, s'était rendu en Hongrie à deux reprises au mois de septembre dernier.
Le 9, il a été contrôlé dans une voiture de location à la frontière entre la Hongrie et l'Autriche en compagnie de deux personnes qui ont présenté de fausses cartes d'identité belges au nom de Samir Bouzid et Soufiane Kayal.
Un porte-parole du gouvernement hongrois avait indiqué le 3 décembre qu'un des "principaux organisateurs" avait "recruté une équipe" parmi des migrants ayant transité par la gare de Budapest, sans précision de date ni d'identité des personnes, ni si celles-ci avaient participé aux attaques de Paris. Une source gouvernementale avait ensuite affirmé à l'AFP qu'il s'agissait de Salah Abdeslam.
La carte d'identité de Samir Bouzid a été utilisée quatre jours après les attentats, le 17 novembre vers 18h00, dans une agence Western Union en région bruxelloise.
Un homme a alors transféré une somme de 750 euros à Hasna Aït Boulahcen, la cousine d'Abdelhamid Abaaoud. Ce dernier, figure des jihadistes francophones du groupe État islamique qui était parvenu à rentrer de Syrie pour participer aux attentats, est décédé le 18 novembre avec sa cousine Hasna dans l'assaut par la police de l'appartement qui lui avait servi de repli à Saint-Denis (Nord de Paris).
L'autre identité falsifiée, au nom de Soufiane Kayal, a servi à louer une maison à Auvelais, dans le sud de la Belgique, perquisitionnée le 26 novembre. Selon la presse belge, l'habitation aurait pu servir de planque ou de cache pour du matériel.
Au total, la Belgique a inculpé et écroué huit personnes soupçonnées d'avoir apporté une aide aux auteurs des attentats de Paris.
Contacts d'Abaaoud au Royaume-Uni
Sur le plan politique, les 28 pays de l'UE ont trouvé un accord vendredi pour débloquer le "PNR" (Passenger Name Record) européen, un outil antiterroriste permettant de tracer les passagers aériens.
L'accord est censé répondre aux dernières réserves du Parlement européen, qui trouvait trop longue la période pendant laquelle les États voulaient pouvoir conserver les données sur les passagers sans en masquer les aspects les plus sensibles.
Le Wall Street Journal a indiqué vendredi qu'Abdelhamid Abaaoud, l'organisateur présumé des attentats du 13 novembre, avait des liens avec des personnes vivant au Royaume-Uni.
"Plusieurs personnes soupçonnées d'avoir des liens avec Abdelhamid Abaaoud (...) sont basées au Royaume-Uni", dans la région de Birmingham (Centre), ville déjà citée dans des affaires d'extrémisme islamique, écrit le quotidien américain, en citant des responsables occidentaux anonymes.
Par ailleurs, "au moins une personne liée aux attaques" de Paris "est présumée avoir voyagé au Royaume-Uni avant" les attentats, selon la même source.
Selon le magazine Billboard, les Eagles of Death Metal, le groupe américain qui se produisait dans la salle de concert du Bataclan au moment des attaques du 13 novembre, se joindra aux Irlandais de U2 durant un concert à Paris dimanche ou lundi.
Les rockeurs californiens "se joindront à U2 pour la chanson finale à l'AccorHotels Arena de Paris (...) et Eagles of Death Metal reprendra en février 2016 sa tournée européenne interrompue", a détaillé le magazine américain spécialisé, citant une source anonyme.
AFP/VNA/CVN