Panel de discussion sur la Mer Orientale en Australie

Le panel de discussion sur la Mer Orientale, organisé le 1er décembre à Canberra par l'ambassade du Japon en Australie, en collaboration avec l'Institut de la politique stratégique de l'Australie (ASPI), a attiré près de 60 participants.

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Vue générale du panel de discussion.

Ayant pour thème "La communauté internationale et la balance stratégique en Mer Orientale", cet événement a notamment réuni les quatre orateurs que sont le directeur exécutif de l'ASPI Peter Jennings, le professeur James Goldrick du Centre des études stratégiques et de la défense relevant de l'Université nationale de l'Australie, l'ex-ambassadeur d'Australie en Thaïlande et aux Philippines, Miles Kupa, qui est aussi l'ancien haut-commissaire de l'ONU pour Singapour et la Malaisie, et le doyen du Département de politique, d'intelligence et de lutte anti-terrorisme de l'Université de Macquarie, Ben Schreer.
Ces quatre orateurs ont estimé à l'unanimité que la Mer Orientale était confrontée à une âpre concurrence stratégique impliquant les pays requérants et les grandes puissances ayant des intérêts dans la région. Il n'y a encore ni équilibre stratégique ni mécanismes pour y parvenir. Le défi pour la communauté internationale est de contrôler les agissements de la Chine, alors que les autres puissances sont incompétentes ou ne veulent pas s'engager directement dans ce différend.
Selon l'ancien ambassadeur Miles Kupa, le fait que la Cour permanente d'arbitrage (PCA) s'est jugée compétente pour entendre les demandes des Philippines est un signal favorable. Cela ne pourra néanmoins pas empêcher les intentions de la Chine en Mer Orientale.
De son côté, Peter Jennings a insisté sur le fait que les États-Unis continueraient à conduire l'opération de liberté maritime en Mer Orientale et s'engageraient davantage pour maîtriser les actes agressifs de la Chine. Cependant, une confrontation frontale entre les États-Unis et la Chine dans cette zone est peu probable du fait que ces deux pays, qui sont reliés par plusieurs intérêts et mécanismes, sont conscients des conséquences d'un tel scénario.
Rappelant que le Japon s'est déclaré à plusieurs reprises avoir des intérêts en Mer Orientale, le professeur Ben Schreer a estimé que le gouvernement du Premier ministre Abe Shindo n'irait pas dans l'immédiat prendre part à des patrouilles conjointes avec les États-Unis dans cette zone maritime en raison des relations tendues qu'entretiennent le Japon et la Chine.
Pour l'Australie, selon les orateurs, Canberra doit être prête à rejoindre les États-Unis ou mener elle seule l'opération de liberté de navigation conformément au droit international et pour garantir ses intérêts dans cette zone maritime.

VNA/CVN

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