>>Le FMI veut convaincre Berlin et éviter une nouvelle crise en Grèce
>>Grèce : le FMI veut croire à un accord malgré l'impasse sur la dette
Le ministre français de l'Économie, Bruno Le Maire, à Evreux le 11 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Le but de ma visite en Grèce est de faciliter les négociations pour qu'il y ait un accord (à l'Eurogroupe de) jeudi 15 juin, qui donne à la Grèce une perspective de stabilité et de croissance", a-t-il déclaré au quotidien grec Kathimerini.
M. Le Maire doit rencontrer successivement le ministre des Finances Euclide Tsakalotos, le Premier ministre Alexis Tsipras et le gouverneur de la Banque de Grèce Yannis Stournaras.
Le pays a besoin que l'Eurogroupe s'entende sur le prochain déboursement qui sera fait au pays, dans le cadre de son plan d'aide de 86 milliards d'euros signé en juillet 2015.
La Grèce doit en effet rembourser plus de sept milliards d'euros à ses créanciers le mois prochain.
La situation est actuellement bloquée parce que la zone euro, en particulier l'Allemagne, veut que le FMI participe financièrement au plan, mais celui-ci ne veut pas le faire sans engagement des Européens à alléger la dette grecque (179% du PIB).
Or Berlin est très réticent à un tel engagement avant les législatives de septembre.
Alors que la Commission a appelé les créanciers de la Grèce à "ne pas jouer avec le feu", le FMI a laissé entendre la semaine dernière qu'il était prêt à donner du temps aux Européens afin de préserver le versement vital pour juillet.
La Grèce n'approuve pas un tel compromis, de nature selon elle à retarder son retour sur les marchés.
Selon le porte-parole du gouvernement grec Dimitris Tzanakopoulos, la France est pour sa part porteuse "d'une proposition comportant un mécanisme automatique d'ajustement des mesures à moyen terme sur la dette en fonction des rythmes de croissance" de la Grèce.
Alors qu'il est en poste depuis moins d'un mois, M. Le Maire a multiplié les rendez-vous sur la Grèce, avec notamment la directrice générale du FMI Christine Lagarde, le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble et le président néerlandais de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem.
Le président français Emmanuel Macron avait affirmé à la veille de son élection, le mois dernier, qu'il "mènerait le combat" pour une restructuration de la dette grecque.
"Nous savons de toute façon tous qu'il faudra en venir là", avait-il ajouté, estimant qu'un succès redonnerait à l'Europe "de la crédibilité collective".
AFP/VNA/CVN