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| Récolte de riz dans le delta du Mékong. |
Il faut savoir que plusieurs localités de la province de Cà Mau sont inondées par des eaux saumâtres presque toutes les années dont les districts de Thoi Binh, U Minh, Trân Van Thoi, Cái Nuoc, Phu Tân Lâp... Depuis 2010, à travers des programmes d’encouragement au développement de l’agriculture s’adaptant au changement climatique lancés par le gouvernement, les organismes compétents de la province ont soutenu les paysans dans la recherche de modèles productifs appropriés et efficaces pour ces localités.
Selon le rapport du Service provincial de l’agriculture et du développement rural, les résultats de production de riz et d’élevage de crevettes ont contribué à l’amélioration des revenus des habitants. Notons que le rendement du riz ne cesse d’augmenter, allant de 121.126 tonnes en 2010 à 151.432 tonnes en 2011. La production de riz permet de favoriser par ailleurs, l’environnement de l’élevage de crevette de la province.
Concrètement, la nutrition naturelle dérivée de la décomposition des éteules d’après-récolte a fait augmenter le rendement de crevettes de 400 à 600 kg/hectare/an, soit une hausse de 20-30% par rapport à l’élevage de crevettes sans plantation de riz.
“La production d’assolement d’une moisson de riz et d’une moisson de crevette sur la même surface est un modèle durable. En saison des pluies, l’eau douce est abondante, on cultive le riz, par contre, en saison sèche, on profite de l’eau saumâtre pour élever la crevette”, a affirmé Tô Quôc Nam, directeur adjoint du Service provincial de l’agriculture et du développement rural.
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| À l’heure actuelle, bon nombre de paysans de Cà Mau choisissent l’assolement de la riziculture et de l’élevage de crevette sur leur champs. |
À l’heure actuelle, bon nombre de paysans de la province ont choisi l’assolement de la riziculture et de l’élevage de crevette sur leur champs. Ces crustacés dont la langouste (tôm càng xanh) et la crevette géante d’eau douce (tôm sú ou gambas) peuvent bien vivre dans ces conditions environnementales et d’après les expériences des paysans, les langoustes peuvent mieux s’adapter à cette option.
Selon Lê Minh Tài, un paysan du quartier de Truong Thoai, commune de Biên Bach, district de Thoi Binh, en 2010, après avoir repiqué du riz, il a mis 20.000 larves de langoustes dans ses champs inondés. Il a empoché alors plus de 20 millions de dôngs. En constatant ces belles affaires, en 2011 il a continué avec 60.000 jeunes langoustes et à la fin de l’élevage, il a remporté plus de 60 millions de dôngs. “Ce modèle peut s’étendre car la langouste est plus facile à élever, peu d’épidémie. Il reste à bien sélectionner les larves”, a confié M. Tài.
Afin d'obtenir des résultats satisfaisants pour l’élevage de crevette en combinaison avec la riziculture dans les temps à venir, le Service provincial de l’agriculture et du développemt rural propose aux paysans de nettoyer les champs et les étangs, de traiter les éteules avant de lâcher les crevettes dans la nature, de trier sur le volet les jeunes crevettes et de surveiller l’environnement des champs et la santé des crevettes pour éviter l’épidémie.
Truong Giang/CVN