Conférence «Risques et riz en Asie», le 17 octobre à Hô Chi Minh-Ville. |
Photo : Manh Linh/VNA/CVN |
À cette occasion, les participants se sont accordés à affirmer que les politiques jouaient un rôle majeur dans la réduction des risques du secteur rizicole et dans l’amélioration des conditions de vie des agriculteurs.
Selon Peter Timmer, Docteur honoris causa de l’Université d’Harvard (États-Unis), les risques dans le secteur rizicole sont considérés comme la première menace à la sécurité alimentaire du monde. Les deux tiers de la population mondiale devraient faire face à la pénurie et l’insécurité alimentaires. De plus, les agriculteurs devraient également manquer de matériaux agricoles comme engrais, eau, semences et de financements pour l’achat, le stockage, la transformation et le transport des céréales.
Et d’ajouter que les producteurs et commerçants peuvent limiter ce problème en investissant dans les infrastructures, les mesures préventives contre les intempéries, le réseau de distribution… Il faut équilibrer les relations entre entreprises et producteurs. M. Timmer invite également les gouvernements de la région, dont le Vietnam, à se focaliser sur la définition et l’application de politiques en faveur d’une agriculture moderne et performante pour limiter les risques auxquels est confronté le secteur.
Le représentant de l’Union des coopératives des agriculteurs des Philippines, Raul Montemayor, a confié qu’auparavant, les Philippines devaient dépenser énormément pour importer du riz. Toutefois, la sécurité alimentaire n’était toujours pas garantie puisque les cours mondiaux du riz sont en proie à de fortes fluctuations, avec des conséquences pouvant s’avérer désastreuses.
Face à ce défi, au lieu d’être dépendant de l’importation, le gouvernement philippin a promulgué des mécanismes et des politiques en faveur des agriculteurs et de la riziculture, lesquels leur permettent aujourd’hui d’accélérer la production et de s’orienter vers l’autosuffisance en riz.
La directrice du Centre d’études de la Banque de l’agriculture et de la coopération agricole de Thaïlande (BAAC), Apiradee Yimlamai, a indiqué que ces derniers temps, les coûts des matières premières du secteur flambaient, provoquant des difficultés pour les agriculteurs. Afin de lutter contre ce phénomène, il est préférable pour les gouvernements des pays d’adopter des politiques de stabilisation des cours.
Minh Thu-Truong Giang/CVN