Selon le rapport du Département de la Culture, relevant dudit ministère, rien qu’à la campagne été-automne 2012, les champs de grande superficie des 13 provinces et villes du Sud sont élevées à près de 26.000 ha, soit une hausse d’environ 16.000 ha par rapport à la même période de l’an 2010. Outre le riz, on commence à appliquer ce modèle pour les végétaux par exemple la canne à sucre.
La superficie totale de riziculture du pays est estimée à 4,2 millions d’hectare. |
La superficie totale de riziculture du pays est estimée à 4,2 millions d’hectare. |
En évaluant l’efficacité économique, les spécialistes ont enregistré de bons résultats en matière d’amélioration de rendement, de réduction du coût de production et du nombre d’épandage de pesticides. Le profit récupéré du modèle est nettement supérieur, allant de 2,2 à 7,5 millions de dôngs par hectare contre la production n’ayant pas adopté ce mouvement. D’autre part, de nombreuses compagnies fournissant des semences aux paysans comme GenTraco, Angimex, la société des vivres de Long An…ont accepté de racheter du riz à prix plus élevé, de 100 à 300 dôngs le kilogramme.
Pour répondre à la norme de champs de grande superficie, le Département de la culture propose aux provinces deltaïques d’augmenter les terres cultivables de 5.000 à 30.000 hectares et aux autres régions du pays, de 100 à 1.000 hectares en fonction de contrats, d’achat des entreprises exportatrices. En moyenne, chaque province devrait choisir entre 2 et 3 régions de matières premières concentrées, puis augmenter de temps en temps la superficie en se basant sur les besoins réels.
“Il est souhaitable que l’élaboration des régions de matières premières soient conformes aux commandes et au plan d’exportations”, a proposé Pham Van Du, directeur adjoint du Département de la culture.
La superficie totale de riziculture du pays est estimée à 4,2 millions d’hectares dont un million appliquant ce modèle dans les temps à venir, notamment concentrées dans le delta du Mékong et réservées aux exportations.
Le Vietnam a exporté 6,2 millions de tonnes de riz ces neuf premiers mois. |
Le Vietnam a exporté 6,2 millions de tonnes de riz ces neuf premiers mois. |
Pour mettre en pratique des programmes d’achat du riz sur commandes, le Département de la culture demande aux entreprises membres de l’Association des vivres du Vietnam dans les localités de jouer le rôle de passerelle dans la signature des contrats d’investissement et d’achat du riz encadré dans le modèle “des champs de grande superficie”, d’élaborer peu à peu les régions de matières premières du riz pour chaque entreprise. En outre, les fournisseurs de matériaux agricoles sont encouragés d’investir dans les études de semence de riz, de construire des greniers de réserve, des décortiqueurs et d’acheter du riz chez les paysans.
Selon les gestionnaires, dans les temps à venir, les petites et moyennes entreprises devront avoir des contrats de consommation du riz si elles veulent figurer dans les groupes d’entreprises exportatrices. Les exportateurs poussent à développer au moins une région de matières premières, capables de fournir au moins 15% du volume du riz réservé aux exportations pendant l’année pour les contrats qui datent de 2013. De 2014 à 2015, le volume devrait s’élever à 50% et après 2015, à plus de 80%.
Pham Van Bây, vice-président de l’Association des vivres du Vietnam est tout à fait d’accord avec ces propositions. Pourtant, il demande au ministère de l’Agriculture et du Développement rural de ne pas attribuer toutes les responsabilités aux entreprises, il faut socialiser la participation d’autres composantes d’économie privées dans la phase de réserve et de séchage du riz. “Pour la phase de séchage du riz, sur une superficie de 1.000 hectares, les entreprises sont capables de le faire, mais sur plus de 2.000 hectares, les entreprises ne doivent pas en être chargés d’autant!”, se préoccupe M. Bây.
Truong Giang/CVN