>>Ha Long dans un triangle de patrimoines pour développer le tourisme
>>Mobilisation des efforts pour protéger la baie de Ha Long
Dans l’histoire nationale, le fleuve Bach Dang a témoigné à trois reprises de la
Les pieux de bois exposés au MNHV racontent trois victoires célèbres sur le fleuve Bach Dang. |
Photo : MNHV/CVN |
victoire de l’armée et du peuple vietnamiens contre les envahisseurs chinois, puis mongols en utilisant une arme originale : des pieux de bois fichés dans le lit de la rivière, sur lesquels les bateaux ennemis se sont empalés.
Ces trois batailles ont été livrées contre les armées chinoises des dynasties Nam Han et Song en 938 et 981, puis contre les armées sino-mongoles en 1288. Certains pieux datant de la bataille de 1288, menée côté vietnamien par le généralissime Trân Hung Dao, sont d’ailleurs exposés à Hanoi, au Musée national de l’histoire du Vietnam (MNHV). Des symboles de l’ingéniosité vietnamienne en matière d’art de la guerre.
Le fleuve Bach Dang, une fierté nationale
Dans le passé, le fleuve Bach Dang était très large, et plus profond qu’il ne l’est actuellement. Il communiquait avec les rivières Chanh, Rut et Kênh, et chaque point de confluence était couvert de pieux de bois immergés aux pointes effilées. Donc ce que l’on appelle le «site de Bach Dang» se compose en fait de trois entités : le premier, Yên Giang (à la confluence des rivières Bach Dang et Chanh), dans le quartier de Yên Giang (chef-lieu de Quang Yên), couvre environ 3.000 m² ; le deuxième, Dông Van Muôi (rivières Bach Dang et Rut), dans le quartier de Nam Hoà (chef-lieu de Quang Yên), s’étend sur 6.000 m² ; et le troisième, Dông Ma Ngua, aussi dans le quartier de Nam Hoà, sur 2.100 m².
Les archéologues ont mené des fouilles en 1958, 1969, 1976, 1984 et 1988. Certains des pieux de bois exhumés lors de celle de 1976 sont exposés à Hanoi, plus précisément au MNHV. Les autres ont été laissés sur place. à noter que Bach Dang est classé depuis 2012 «vestige spécial de niveau national».
Ces pieux étaient en bois de lim (plus connu sous le nom de «bois de fer» du fait de son extrême solidité et longévité). Ils faisaient de 1,5 m à 3 m de long, de 20 cm à 30 cm de diamètre. Taillés en pointe, ils constituaient une sérieuse menace contre les bateaux ennemis, qui s’y trouvaient immobilisées à marée basse et subissaient les attaques de tous les côtés des forces vietnamiennes.
Quê Anh-NMH/CVN