Des évidences scientifiques d’une ancienne civilisation

Après quatre ans de mise en œuvre du projet "Recherches sur les sites archéologiques d’Óc Eo - Ba Thê et de Nên Chùa", les chercheurs ont plus de preuves scientifiques sur une région ayant une culture antique et un commerce florissant entre les Ier et VIIe siècles.

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Artefacts de la culture d’Óc Eo retrouvés sur les sites archéologiques dans le Sud.

Divers records nationaux

Bùi Van Liêm, rédacteur en chef de la revue "Khao cô hoc" (Archéologie) et membre du Conseil national du patrimoine.

Le projet "Recherches sur les sites archéologiques d’Óc Eo - Ba Thê et de Nên Chùa 2017-2020", réalisé par l’Académie des sciences sociales du Vietnam, a connu des records en termes de nombre de chercheurs, de superficie des fouilles, d’envergure, etc. Il a marqué un tournant dans le processus d’étude sur Óc Eo, l’une des cultures typiques de notre pays. Ses nouvelles découvertes archéologiques contribuent à identifier clairement la vie matérielle et spirituelle des habitants, les caractères des monuments architecturaux, le rôle de l’ancien canal Lung Lon, ainsi que les formes de résidence et de relation culturelle des habitants à travers le réseau commercial maritime de l’époque antique.

Le projet stipule qu’Óc Eo - Ba Thê fut autrefois un centre urbain, économique, culturel et religieux de grande envergure du royaume de Phù Nam. Il s’agit de résultats importants, prouvant que l’actuelle province d’An Giang au Sud fut aussi un centre urbain, économique et culturel de ce royaume.

Une riche stratigraphie culturelle et onirique dévoilée

Tông Trung Tin, président de l’Association d’archéologie du Vietnam.

Les archéologues vietnamiens ont apprécié les résultats du projet "Recherches sur les sites archéologiques d’Óc Eo - Ba Thê et de Nên Chùa", qui donne aux chercheurs mais aussi au grand public une vue générale sur la culture d’Óc Eo. Une riche stratigraphie culturelle et onirique a ainsi été découverte.

Bien que ce ne soit qu’un début, les chercheurs de l’Institut d’études de la citadelle impériale, de l’Institut d’archéologie et de l’Académie des sciences sociales du Sud ont pu utiliser des technologies modernes pour améliorer leur travail comparatif. Ils ont aussi aidé les habitants à prendre conscience de la valeur des monuments et les reliques qui les entouraient.

Je m’intéresse particulièrement aux photos montrant des traces de maisons sur pilotis et à la tentative initiale des chercheurs de recréer la forme architecturale de ce type d’habitation de la culture d’Óc Eo. Cela permet de visualiser la vie ancienne de ces habitants et leur l’environnement de vie concret. Il s’agit d’une démonstration éclatante de la valeur exceptionnelle du site, permettant dans un avenir proche de préparer un dossier de candidature à soumettre à l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) pour la reconnaissance du site archéologique d’Óc Eo - Ba Thê en tant que patrimoine culturel mondial.

Un aperçu plus global sur la zone urbaine d’Óc Eo

ang Van Thang, de l’Université des sciences sociales et humaines relevant de l’Université nationale de Hô Chi Minh-Ville.

Les résultats des fouilles dans les sites d’Óc Eo - Ba Thê et de Nên Chùa de 2017 à 2020 ont permis de mettre en lumière l’histoire de la naissance et la période florissante de la culture d’Óc Eo et du royaume de Phù Nam au sein des histoires du peuple et de la région d’Asie du Sud-Est. Les objets trouvés ont montré que la zone urbaine d’Óc Eo cultivait des relations commerciales avec beaucoup de régions et pays d’Asie, même l’Inde, via la voie maritime.

Óc Eo - Ba Thê sont les endroits où beaucoup d’antiquités étrangères de toutes sortes ont été trouvées telles que des pièces de monnaie romaines en or des empereurs Antonin le Pieux (en latin Titus Aelius Hadrianus Antoninus Augustus Pius, 138-161 AD) et Marc Aurèle (en latin Marcus Aurelius Antoninus, 161-180 AD) ainsi que des joailleries et bijoux romains et indiens, des miroirs en bronze d’Asie occidentale, etc. Ces objets témoignent des échanges économiques et culturels florissants avec les pays importants de la période antique.

Particulièrement, les céramiques étrangères trouvées sur ces sites nous ont également informés de la principale période de développement de la culture d’Óc Eo qui se situe entre les Ier et VIIe siècles de notre ère. Les résultats obtenus fournissent une base fiable pour déterminer la chronologie relative aux étapes de développement de la zone urbaine d’Óc Eo, et contribuent en même temps à expliquer de manière plus approfondie la valeur traditionnelle propre des céramiques d’Óc Eo dans l’histoire des céramiques anciennes d’Asie du Sud-Est et d’Asie. Nous avons aujourd’hui un aperçu plus global sur les relations d’échange économique et culturel de la zone urbaine d’Óc Eo dans l’histoire.

Phuong Nga/CVN

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