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Hoàng Thuy Long Phuong dans sa boutique de scrapbooking. |
Photo: NVCC/CVN |
Le Scrapbooking arrive au Vietnam
Directrice de création au sein de l’entreprise Scrapbook and Love (Créacollage et Amour), Hoàng Thuy Long Phuong est considérée comme la pionnière de ce type de loisir au Vietnam.
Le scrapbooking, ou créacollage, est une forme de passe-temps créatif consistant à introduire des photographies dans un décor en rapport avec le thème abordé. Le but étant de mettre davantage en valeur le sujet des photos en comparaison avec un album photo classique, ou de créer un décalage comique entre ce dernier et le fond choisi.
C’est en 2010 que la jeune fille découvre une boutique de scrapbooking à l’étranger en même temps qu’une passion qui ne la quittera plus : "C’était la première fois que je me trouvais dans une telle boutique. Je me sentais revenir en enfance par l’excitation qui m’animait devant ce qui me paraissait être un grand coffre à jouets. Je suis restée des heures à l’intérieur".
Un an plus tard, elle a ouvert sa propre boutique de scrapbooking, située rue Nguyên Van Thu, dans le 1er arrondissement de Hô Chi Minh-Ville.
"Bien qu’il ne soit pas familier aux Vietnamiens, le scrapbooking a été porté au rang d’art en Europe tant il y est apprécié. Une activité économique viable sur le long terme s’est même rapidement mise en place concernant la production ou la distribution du matériel nécessaire", explique Long Phuong.
La multitude des "ingrédients" et matériaux disponibles permet une infinité de combinaisons et donc un produit fini forcément original. Cette originalité justifie d’ailleurs un prix un peu plus élevé que celui des produits comparables sans pour autant être prohibitif. "Les albums issus du créacollage sont plus chers mais ils sont bien sûr bien plus personnalisables et surtout plus solides qu’un album classique", affirme la scrappeuse.
Concernant les difficultés de l’implantation du scrapbooking au Vietnam, Phuong fait savoir qu’elles proviennent de la consommation de masse d’articles peu chers car produits en série, l’aspect "faites-le vous-même" apparaissant rébarbatif pour beaucoup de clients.
"Au-delà de l’acte d’achat, le scrapbooking propose un loisir personnel qui produit par lui-même de nombreux souvenirs", détaille la jeune entrepreneuse. Ainsi, elle a pu mettre en place un certain nombre d’ateliers à destination des amateurs qui souhaitent connaître les techniques de base de la fabrication d’un tel produit.
Personnalisation des chaussures
Kiêt Quach travaille au service de la personnalisation des chaussures depuis 2014 à Hô Chi Minh-Ville. |
Photo: CTV/CVN |
Kiêt Quach, ce nom n’est plus étranger à ceux qui s’intéressent à la personnalisation des chaussures. Ce jeune homme de 26 ans est patron de deux magasins au succès populaire certain et siégeant dans les 1er et 10e arrondissements de la mégapole du Sud.
Se lançant dans la "customisation" des chaussures, surtout des baskets depuis 2014, Kiêt Quach, artisan dont le talent n’est plus à prouver, s’affirme de plus en plus dans ce milieu. Quelque soit la marque, Vans, Nike, Adidas, ou même certaines autres plus onéreuses, comme Rick Owen ou Y3, les clients placent une entière confiance dans son travail.
Ses services sont tellement prisés qu’il est constamment surchargé. Parfois, des listes d’attente doivent même être constituées afin de contenter tous les requérants.
Ce qui paraît alors insolite, c’est que ce travail est venu à Kiêt Quach un peu par hasard : "Au début, j’étais vendeur de chaussures. Un jour, quand je n’ai pas pu vendre un lot de baskets roses pour hommes, je les ai peintes en noir et j’ai fini par les vendre. J’ai depuis perfectionné ma technique de personnalisation au point de pouvoir monter ma propre affaire".
Une paire de chaussures retouchées par Kiêt Quach. |
Photo : Quang Châu/CVN |
S’agissant des difficultés de début de carrière, Kiêt Quach évoque la rareté des outils et matériaux nécessaires : "Afin de mieux transformer les chaussures, il faut de la peinture, des machines et du matériel d’une qualité dépassant les standards vietnamiens. Ils doivent par conséquent être importés. Cela expliquait les retards réguliers de mes productions. Pour pallier à ce problème, j’ai cherché à produire moi-même les éléments dont j’avais besoin et j’ai réussi". Une prouesse permettant de mêler la qualité avec l’argument marketing du "100% méthode artisanale". Chapeau l’artiste !
Les galets prennent vie
Nguyên Thi Linh Quyên, domiciliée dans le 1er arrondissement, s’inspire pour sa part des galets pour créer des œuvres tout à fait spéciales. "Après la collecte, les galets sont nettoyés à la brosse puis séchés. Je les décore ensuite avec des pinceaux, des feutres et de la peinture acrylique", explique l’artiste. Et d’exposer un petit cas pratique : "Pour créer un cactus en galets, il faut en premier lieu colorer la pierre en vert foncé puis dessiner des tâches avec un coton-tige et des épines avec des pinceaux".
Les galets, après traitement, se transforment en chiens, chats, escargots..., ou même en alphabets pouvant être utilisés à des fins éducatives. Au delà de l’aspect purement décoratif, l’objet obtenu peut donc être considéré comme une œuvre d’art.
Le caractère "fait-main" et l’infinité des configurations que l’on peut donner aux galets permettent ainsi à la jeune créatrice de satisfaire sa passion tout en tirant des revenus. Notons à ce titre que ce qui était au départ un simple loisir est devenu un gagne-pain viable avec l’augmentation constante du nombre de clients.