Hoàng Xuân Vinh - le bras et le cerveau

"Nous avons besoin de confiance et de sérieux pour réussir"… Eh bien cette confiance et ce sérieux auront valu à Hoàng Xuân Vinh une médaille d’or en pistolet lors des Jeux Olympiques d’été de Rio de Janeiro, au Brésil, en 2016 donc. Mais au-delà de la performance, Hoàng Xuân Vinh est devenu un symbole et un exemple à suivre.

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Hoàng Xuân Vinh lors d'une rencontre avec les jeunes reporters francophones.
Photo : JRF/CVN

Hoàng Xuân Vinh est né en 1974 à Son Tây, en banlieue hanoïenne. Son père était militaire et sa mère, qu’il perdra précocement, à l’âge de 3 ans, travaillait dans une usine. Seul, son père avait du mal à s’occuper de ses deux enfants, avec lesquels il a finalement déménagé à Hanoï. C’est là que Vinh a été inscrit dans une école militaire. L’occasion, pour lui, de pratiquer beaucoup de sports tel que le badminton, le volley-ball, le tennis de table ou encore la natation… Et le tir, dans tout ça ?
"Je me suis assez rapidement aperçu que j’étais un bon tireur. Alors du coup, je me suis lancé dans cette discipline, qui est pourtant très exigeante", nous confie-t-il.
C’est en fait en tant que soldat que Vinh s’est familiarisé avec les armes à feu, dont l’usage est bien sûr obligatoire. Il s’est illustré une première fois en 1998 avec son unité et a pu intégrer l’équipe nationale de tir à l’âge de 25 ans, ce qui est assez tardif. Vinh n’aura donc pas été le Mozart de la gâchette, mais il n’en a cure : ce qui compte, pour lui, c’est la persévérance.
"C’est en s’entraînant régulièrement, avec beaucoup de rigueur, qu’on avance pas à pas", nous dit-il.
Médaille d’or des Jeux Olympiques
Dès le lendemain de la cérémonie d’ouverture des Jeux de Rio 2016, Hoàng Xuân Vinh entrait dans l'histoire en remportant la médaille d'or au tir au pistolet à 10 mètres, grâce à un ultime plomb quasiment parfait. Une médaille d’or, enfin ! Celle que le Vietnam attendait depuis sa première participation aux jeux, en 1952 à Helsinki.
"Ce que peu de gens savent, c’est qu’avant d’en arriver là, j’ai dû essuyer un certain nombre de revers, notamment à Londres, en 2012, où j’ai fini à la quatrième place, à seulement un dixième de point du podium", nous confie-t-il.
Vinh a pourtant remporté des médailles d’or lors des Jeux d’Asie du Sud-Est (SEA Games) ou des Jeux d’Asie (ASIAD). "Mon succès d’aujourd’hui est le fruit d’un entraînement sans relâche et d’efforts constants lors des compétitions régionales et internationales auxquelles j’ai participé. C'est avec ces victoires que j’ai acquis cette confiance qui m’a permis de surclasser des tireurs venus du monde entier", lance-t-il en riant doucement.
En marche pour Tokyo 2020
Après Rio, Hoàng Xuân Vinh a remporté d’autres médailles, notamment lors des 29e jeux d’Asie du Sud-est. Il poursuit son régime d’entraînement qui se compose d’exercices d’endurance et surtout de méditation, pour travailler sa concentration.
"Je me suis privé de quelques loisirs pour adapter mon corps car finalement, le tir est l’accomplissement répétitif d’un ensemble de conditions. J'ai profité des deux dernières années pour faire avancer mon sport dans le pays et essayer d’allumer la flamme chez les jeunes générations", nous explique-t-il.
Mais les jours sont comptés, à près de deux ans des prochains olympiques, Vinh se concentre désormais sur la défense de son titre.
En 2018, Hoàng Xuân Vinh partira à l’étranger pour s’entraîner. Il s’est fixé pour objectif d’être qualifié pour les JO de Tokyo en 2020 : la moindre des choses pour lui, qui a déjà prouvé, et avec éclat, qu’il savait ne pas manquer sa cible.

VOV/VNA/CVN

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