>>Et une foule noire et jaune enflamma les Champs-Élysées...
>>Un samedi soir sur les Champs-Élysées saccagés
Kioske à journaux en flammes sur l'avenue des Champs-Élysées lors de la manifestation des "gilets jaunes", le 16 mars à Paris. |
Le Premier ministre Edouard Philippe a identifié des "insuffisances" du maintien de l'ordre "dans son exécution" qui n'ont pas permis d'éviter le saccage d'une partie des Champs-Élysées, vitrine de la France à l'étranger, a dit Matignon, après une réunion convoquée dimanche 17 mars en présence des ministres de l'Intérieur, Christophe Castaner, et de la Justice, Nicole Belloubet, ainsi que le secrétaire d'État, Laurent Nunez.
En réponse, Edouard Philippe "fera ses propositions d'adaptation au président de la République demain à 11h30 pour renforcer la doctrine d'emploi des forces de l'ordre "et s'assurer à tout moment de la fermeté de son exécution", a indiqué Matignon. Il "rendra publique ces mesures rapidement", a par la suite précisé Matignon dans un communiqué.
Le président Emmanuel Macron a demandé des "mesures fortes" samedi soir 16 mars, estimant que "tous ceux qui étaient là se sont rendus complices".
Les images de pillages et d'incendie du restaurant Fouquet's, de magasins ou d'une succursale bancaire des Champs-Élysées ont tourné en boucle dans les médias. Même si elles tranchaient avec celles des autres défilés globalement très calmes de dizaines de milliers de manifestants "gilets jaunes" ou pour le climat dans la capitale et le reste du pays.
Deux cents personnes ont été placées en garde à vue, dont 15 mineurs, selon le Parquet. Quelque 80 enseignes ont été touchées, dont une vingtaine pillées ou victimes de départs d'incendie, a précisé à l'AFP une association.
Quelque 150 mètres cubes de déchets ont dû être ramassés à Paris, selon la mairie.