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Une vitrine d'un magasin vandalisé sur les Champs-Elysées à Paris le 16 mars. |
La foule compacte mêle le noir des militants radicaux anticapitalistes, regroupés dans le "black bloc", et le jaune des gilets emblématiques du mouvement social qui organise son 18e samedi 16 mars de mobilisation.
Dès la fin de matinée, le ton est donné.
Cachés derrières des banderoles, des "black bloc" dépavent la chaussée, récoltant des "munitions" pour attaquer les forces de l'ordre et casser les vitrines.
Nespresso, Hugo Boss, Lacoste, le Fouquet's... Les palissades de protection en bois sont arrachées les unes après les autres, les vitrines cassées, les magasins pillés.
Certains ressortent les bras chargés de vêtements, d'autres les jettent dans la foule ou s'en servent pour alimenter les barricades enflammées.
Plusieurs panaches d'une épaisse fumée noire s'élèvent des barricades montées avec les protections de bois des magasins, des sièges, des tables et des barrières de chantiers glanées sur l'avenue.
"C'est malheureux, mais c'est que comme ça qu'on va se faire entendre", soupire, spectateur, un +gilet jaune+ venu de Bourgogne: "Pour en arriver là, c'est qu'il y a un vrai problème de démocratie".
Pour marquer la fin du grand débat et le quatrième mois de mobilisation, des appels à converger sur Paris avaient circulé en France et à l'étranger afin de lancer un "ultimatum" à Macron.
Au-dessus de la foule dense flottent des drapeaux français, belge, flamand, occitan, breton, corse...
Dénonçant l'action de "professionnels de la casse et du désordre", Christophe Castaner promet "la plus grande fermeté".
"Au sein de ces manifestants, il y a plus de 1.500 ultraviolents qui sont venus pour casser, pour en découdre, pour attaquer. Dès ce matin très tôt, ils l'ont fait en voulant prendre d'assaut l'Arc de triomphe, sûrement fiers qu'ils font des saccages qu'ils avaient déjà commis le 1er décembre", déclare le ministre de l'Intérieur.
AFP/VNA/CVN