>>Méditerranée : naufrage d'un canot, des dizaines de disparus
Des migrants débarquent après avoir été secourus par des garde-côtes libyens, près de Tajoura, à 15 km de Tripoli, le 23 mai. |
Les garde-côtes italiens, qui coordonnent les secours dans cette zone, ont fait état en fin de journée de 34 cadavres, dont une dizaine d'enfants. La plupart ont été récupérés par le Phoenix de l'ONG maltaise Moas, dont le fondateur Chris Catrambone, qui se trouvait à bord, a publié sur Twitter des photos de dizaines de migrants appelant à l'aide dans l'eau et de sacs mortuaires blancs entassés sur le pont faute de morgue.
Au moins 500 migrants étaient à bord d'une embarcation en bois, à environ 20 milles nautiques au large de Zouara (100 km à l'ouest de Tripoli). Alors que les équipes du Phoenix avaient commencé leur intervention et la distribution des gilets de sauvetage, une grande partie de ceux qui se trouvaient sur le pont sont tombés à l'eau, peut-être sous l'effet d'une vague. "Ce n'est pas une scène d'un film d'horreur, c'est une tragédie réelle qui se déroule aujourd'hui aux portes de l'Europe", a commenté M. Catrambone sur Twitter.
Avec l'aide d'un navire des garde-côtes italiens et de plusieurs navires commerciaux, les secouristes ont récupéré des dizaines de survivants. Un avion militaire a largué des canots de sauvetage et un hélicoptère survolait la zone pour tenter de repérer d'autres survivants ou cadavres. Pour ajouter à la tension, les secouristes ont aussi dû forcer les verrous qui maintenaient prisonniers les centaines de migrants entassés dans la soute de l'embarcation bleue.
Ce drame n'est cependant que le dernier en date d'une longue série. Plus de 150 migrants sont ainsi portés disparus après le naufrage vendredi d'un canot qui s'est dégonflé, selon le témoignage de migrants embarqués sur un autre canot et ayant retrouvé quatre survivants.
AFP/VNA/CVN