>>Une piste pour rentabiliser le journalisme sur internet
Photo d'exemplaires du quotidien britannique The Independent, prise le 12 février 2016 à Londres. |
Après avoir envoyé pour la dernière fois vendredi soir 25 mars leur journal à l'impression, des employés du quotidien The Independent ont posté des images sur les réseaux sociaux montrant les équipes en train de tambouriner sur les tables, une tradition pour saluer le départ d'un collègue.
Dans son dernier éditorial, The Independent affirme qu'on se souviendra de sa "transition audacieuse" vers le 100% numérique comme d'un "exemple à suivre pour d'autres journaux dans le monde".
"Aujourd'hui, les rotatives se sont arrêtées, l'encre est sèche et bientôt le papier ne se froissera plus", poursuit-il. "Mais tandis qu'un chapitre se referme, un autre s'ouvre, et l'esprit de The Independent continuera de s'épanouir".
Le propriétaire du journal, le Britannique d'origine russe Evgeny Lebedev, qui avait annoncé le mois dernier la fin de l'édition papier du quotidien, écrivait alors que le journalisme s'était "complètement transformé" et que The Independent devait "se transformer lui aussi".
Né en octobre 1986, il est le quotidien national le moins distribué au Royaume-Uni, loin derrière des tabloïds comme le Sun ou le Daily Mail et des généralistes comme The Times, The Guardian ou The Daily Telegraph.
À son apogée, en 1989, le quotidien de centre gauche, célèbre pour ses unes engagées et la place importante accordée à la photo, écoulait plus de 420.000 exemplaires par jour, quand il n'arrive plus à en vendre que 40.000 aujourd'hui.
AFP/VNA/CVN