Le train pour la Chine au départ du dépôt de frêt ferroviaire de Corringham, à l'est de Londres, le 10 avril. |
Le train, long de 600 mètres et composé de 32 wagons, a quitté la capitale britannique pour la ville de Yiwu, située sur la côté est de la Chine.
L'expédition doit durer 18 jours, le train s'apprêtant à avaler quelque 12.000 kilomètres à travers le tunnel sous la Manche, la France, la Belgique, l'Allemagne, la Pologne, la Biélorussie, la Russie et le Kazakhstan avant d'entrer en Chine.
Les conteneurs, remplis de whisky, de boissons non alcoolisés, de produits pour bébés, de médicaments ou encore de vitamines, devront toutefois être transférés sur d'autres wagons à la frontière biélorusse, en raison d'une largeur de voie plus importante dans les pays de l'ancienne Union soviétique.
Le premier train reliant la Chine au Royaume-Uni était arrivé le 18 janvier. Le trajet qui débute lundi 10 avril constitue donc le premier voyage dans l'autre direction.
Londres est la 15e ville desservie par ce nouveau service de fret ferroviaire censé être meilleur marché que le transport aérien et plus rapide que le transport maritime.
"Nous sommes fiers de pouvoir proposer le premier train d'exportations du Royaume-Uni vers la Chine", a déclaré Xubin Feng, président de Yiwu Timex Industrial Investment, société qui gère le service.
La Chine, première puissance marchande planétaire, vise à nouer des relations plus étroites avec ces régions à coups d'investissements dans les infrastructures pour doper les échanges et permettre dans le même temps d'offrir de nouveaux débouchés aux usines chinoises souvent en surcapacité.
Pour le Royaume-Uni, c'est un moyen de renforcer ses liens commerciaux avec la Chine, alors qu'il est, plus que jamais, à la recherche de partenaires économiques et de nouveaux investissements depuis qu'il a formellement annoncé son divorce avec l'UE.
"Le commerce entre la Chine et le Royaume-Uni est si important que tout ce qui permet d'améliorer son efficacité est bon pour tout le monde", a déclaré Rupert Soames, représentant de la Première ministre Theresa May pour les infrastructures et les transports et par ailleurs petit-fils de Winston Churchill.
AFP/VNA/CVN