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Le camp de Grande-Synthe, dans le Nord de la France, qui comptait 1500 personnes, a été détruit au moins à 50% selon un bilan provisoire, le 10 avril. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le sinistre a fait une dizaine de blessés au moins, ont précisé les pompiers locaux. Selon le représentant du gouvernement dans la région, l'incendie, toujours en cours à 01h00 locale (23h00 GMT lundi soir 10 avril), serait la suite d'une rixe entre Afghans et Kurdes qui avait fait six blessés à l'arme blanche dans l'après-midi.
Plusieurs témoignages tendent à prouver que la discorde serait venue de l'augmentation du nombre d'Afghans, arrivés à partir du démantèlement fin octobre 2016 de la "Jungle" de Calais, ce grand bidonville installé dans la ville voisine. Les camps de Calais et de Grande-Synthe étaient depuis des années un véritable cul-de-sac pour les migrants désireux de franchir la Manche pour aller s'installer au Royaume-Uni.
"Il a dû y avoir des mises à feu volontaires en plusieurs endroits différents, ce n'est pas possible autrement. Il semble que ce soit lié à des rixes entre Irakiens et Afghans", a déclaré de son côté le directeur de cabinet de la commune de Grande-Synthe. Les migrants ont été évacués et seront relogés dans des hébergements d'urgence. À 00h50 mardi 11 avril, 165 personnes avaient été mises à l'abri, selon la préfecture.
Les rixes entre migrants se poursuivaient à 00h30 mardi (23h30 GMT lundi soir 10 avril) et les deux compagnies de CRS qui tentaient de les faire cesser progressaient difficilement, parfois visées par des pierres, selon le correspondant de l'AFP.
AFP/VNA/CVN