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Photo : AFP/VNA/CVN |
"Une ou deux personnes ont remarqué que j'ai quitté Twitter hier", a-t-elle plaisanté sur son compte vendredi 2 juin, après 24 heures de rumeurs et d'articles dans les médias.
"J'ai bien démissionné", a-t-elle continué. "Cela a été une expérience incroyable et je suis très reconnaissante d'avoir travaillé avec cette équipe incroyable de gens passionnés, créatifs et travailleurs".
"Je continuerai à vous encourager et à encourager Twitter en chemin", a-t-elle conclu, sans donner plus de précisions sur les raisons de son départ.
Ella Irwin avait remplacé Yoel Roth en novembre.
Il avait démissionné par rejet des méthodes d'Elon Musk, qui "définit les règlements de Twitter à coups de décrets unilatéraux", avait-il expliqué par la suite dans un éditorial publié par le New York Times.
Il avait aussi averti que le nouveau directeur général n'avait pas du tout réussi à "convaincre les annonceurs" de rester, un problème majeur pour le modèle économique de Twitter.
Le patron de Tesla et SpaceX prône une vision quasi absolutiste de la liberté d'expression qui rebute de nombreuses associations de défense des droits humains et des minorités, la gauche américaine et de nombreuses marques.
Depuis qu'il a acquis le réseau social pour 44 milliards de dollars, sa valeur a chuté et la plateforme s'est transformée au fur et à mesure que des personnalités controversées, notamment d'extrême droite, sont revenues.
Jeudi 1er juin, Twitter a été le théâtre d'une énième polémique, au sujet d'un documentaire intitulé "Qu'est-ce qu'une femme ?", portant sur les questions de genre et sur les personnes transgenres, avec Matt Walsh, un commentateur connu pour ses propos transphobes, paru l'année dernière sur le site d'information conservateur The Daily Wire.
Ce média, qui a récemment décidé de diffuser ses podcasts sur Twitter, a reproché au service d'avoir essayé de supprimer le film au nom du règlement sur la modération des contenus, qui interdit le fait de ne pas utiliser les pronoms choisis par une personne (dire "il" au lieu "d'elle", par exemple).
"C'est une erreur de plusieurs personnes chez Twitter", a déclaré Elon Musk, expliquant qu'à son avis, même s'il est "impoli" de ne pas utiliser les pronoms corrects d'une personne, cela "n'enfreint aucune loi".
Il a ensuite indiqué que le film serait visible pour les utilisateurs abonnés au compte de The Daily Wire, mais qu'il ne serait pas "recommandé" par les algorithmes.
AFP/VNA/CVN