>> Pollution au plastique : ouverture d'un sommet à Paris
>> Dans les filets des pêcheurs, des sardines et beaucoup de plastique
Le plastique contient des polluants toxiques qui endommagent l'environnement et causent la pollution des sols, de l'eau et de l'air. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"On a vécu un début de semaine laborieux" et "beaucoup de pinaillage, des manoeuvres un peu dilatoires pour discuter des points de procédures ont conduit à ce qu'on entre tardivement dans les choses sérieuses", a relevé le ministre français.
"La relative bonne nouvelle c'est qu'on a rattrapé une partie de ce temps avec une journée particulièrement dense hier (jeudi) et un balayage complet à la fois par le groupe un et deux de tous les points qui étaient sur la table et qui pourraient faire l'objet d'un traité à la fin", a souligné le ministre.
Depuis lundi 29 mai et jusqu'à vendredi 2 juin, 175 pays sont réunis à Paris pour la deuxième des cinq sessions de négociations destinées à élaborer d'ici fin 2024 un traité juridiquement contraignant.
L'enjeu est de taille : la production annuelle a plus que doublé en 20 ans pour atteindre 460 millions de tonnes. Elle pourrait tripler d'ici à 2060 si rien n'est fait.
La session parisienne, d'abord bloquée sur des questions de procédure, est rentrée dans le fond des négociations techniques mercredi soir.
Les pays travaillent à huis clos dans deux groupes : le premier, conduit par la République des Palaos et l'Allemagne, sur les objectifs et les engagements fondamentaux du futur traité ; l'autre, mené par l'Australie et le Ghana, sur les moyens (financiers, technologiques) et les mécanismes d'application (évaluation, contrôle,...).
Christophe Béchu s'est montré optimiste sur la possibilité d'avoir d'ici vendredi soir un "mandat clair" pour qu'un premir projet de texte soit ensuite élaboré après la session parisienne et d'ici la prochaine, prévue en fin d'année au Kenya.
"On a bon espoir parce que tous les points ont été évoqués et refuser un +draft+ (brouillon, NDLR) ce serait dire on n'a pas eu le temps d'évoquer tel ou tel sujet", a dit le ministre à des journalistes.
"On a un panorama qui permet ensuite de rentrer dans le début de la discussion de fond", estime-t-il.
La France insiste aussi pour que des pourparlers continuent avant la troisième session officielle au Kenya.
"Il faut que les discussions et la négociation internationale continuent entre maintenant et le rendez-vous au Kenya de façon non stop, pour qu'on maintienne cette pression dans la négociation qui nous permette de tenir cet objectif de 2024", selon M. Béchu.
AFP/VNA/CVN