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Défilé militaire à Pyongyang, le 9 septembre. |
"Merci au président Kim", a tweeté le président américain, affichant une forme de complicité avec l'homme fort de Pyongyang en assurant que rien ne valait "un bon dialogue entre deux personnes qui s'apprécient".
La République populaire démocratique de Corée (RPDC) a été proclamée le 9 septembre 1948, trois ans après la division de la péninsule par Washington et Moscou aux derniers jours de la Seconde Guerre mondiale.
Les grands événements rythment traditionnellement le calendrier politique de la Corée du Nord, et sont l'occasion pour elle de faire la démonstration de ses progrès dans sa quête pour se doter d'un missile capable de transporter une tête nucléaire sur le territoire continental des États-Unis.
Après une salve de 21 coups de canon, des dizaines d'unités d'infanterie ont défilé place Kim Il Sung, certaines équipées de lunettes de vision nocturne ou de lance-roquettes RPG sous le regard de M. Kim, petit-fils du fondateur de la RPDC et troisième de la dynastie régnante.
Li Zhanshu, l'un des sept membres du comité permanent du politburo du Parti communiste chinois, était assis à ses côtés.
Des transports de troupes blindés, des lance-roquettes multiples et les chars ont suivi, survolés par des biplans formant le chiffre "70". Des chasseurs expulsant des fumées rouges, blanches et bleues - les couleurs du drapeau nord-coréen - sont passés au dessus de la tour du Juche, monument à la gloire de la philosophie politique de Kim Il Sung.
"Minimiser le militaire"
Puis sont venus les missiles, point d'orgue traditionnel des défilés. Mais seuls ont été montrés des engins de courte portée, le Kumsong-3, missile de croisière antinavire, et le Pongae-5, un engin sol-air.
Il n'y avait aucun signe des Hwasong-14 et 15, missiles capables d'atteindre le territoire continental des États-Unis et qui changèrent la donne stratégique lorsqu'ils furent testés l'année dernière.
"On dirait que les Nord-Coréens ont vraiment essayé de minimiser la nature militaire" de l'événement, a commenté Chad O'Carroll, directeur du Korea Risk Group.
Pyongyang n'a pas fait part publiquement de sa volonté de renoncer aux armes qu'il a passé des décennies à mettre au point, pour un coût financier et politique énorme. Mais il mène depuis plusieurs mois une offensive de charme.
En avril, M. Kim avait déclaré que le programme d'armements nucléaires de son pays était parachevé et fait de la "construction économique " la nouvelle priorité stratégique.
Immédiatement après le défilé militaire, des milliers de civils ont paradé, accompagnés de chars dépeignant des thèmes économiques et des appels à la réunification de la péninsule dont la guerre (1950-1953) avait consacré la division. Les gens agitaient des drapeaux et des bouquets de fleurs, souhaitant "longue vie" au leader.