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Ces élections, qui concernent des postes de gouverneurs, de députés locaux et d'autres responsables dans diverses régions, sont les premières depuis l'annonce mi-juin d'une très impopulaire réforme devant augmenter l'âge de départ à la retraite, qui a fait chuter la côte de popularité du président Vladimir Poutine et fait sortir des dizaines de milliers de Russes dans les rues.
L'élection à Moscou, le scrutin le plus symbolique de dimanche 9 septembre, devrait sans surprise voir la réélection du maire actuel, Sergueï Sobianine, faute d'opposition réelle et fort du soutien du Kremlin et du parti au pouvoir, Russie Unie.
Le maire de Moscou, Sergueï Sobianine, dans son bureau, le 9 septembre 2011. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
À défaut de suspense, le véritable indicateur du scrutin sera la participation, alors que les autorités municipales de la capitale russe ont multiplié les mesures pour inciter les habitants à se rendre aux urnes, tels que des jeux et des stands de nourriture installés à la sortie des bureaux de vote.
Pour la première fois, les Moscovites seront même autorisés à voter depuis leurs datchas, maisons de campagne prisées en cette saison.
Le taux de participation n'est pourtant attendu qu'à un peu plus de 30% par un sondage du centre public VTsIOM.
Propulsé en 2010 par le Kremlin à la tête de la mégalopole de plus de 12 millions d'habitants, M. Sobianine, 60 ans, peut se vanter d'avoir changé pour le mieux le visage de Moscou, grâce à de coûteux et titanesques projets d'urbanisme.
Le principal opposant au Kremlin, Alexeï Navalny, qui purge une peine de 30 jours de prison pour une manifestation organisée en janvier, a appelé ses partisans à sortir dans la rue dans toute la Russie dimanche 9 septembre pour protester contre la réforme des retraite.
Opposition "tolérée"
Des dizaines de partisans de M. Navalny ont été arrêtés par la police avant ces manifestations, dont la majorité ont été interdites par les autorités, selon les médias russes.
Lors des dernières municipales il y a cinq ans à Moscou, Alexeï Navalny avait failli contraindre Sergueï Sobianine à un second tour. Pour éviter la répétition d'un tel scénario, seuls les membres de l'opposition "tolérée", communistes ou nationalistes, ont cette fois pu déposer leur candidature.
"Moscou est une ville où au moins 30% des gens partagent nos idées. (...) Mais il y a une absence totale d'opposition réelle", a regretté auprès de l'AFP l'ancien député d'opposition Dmitri Goudkov, dont la candidature à l'élection municipale à Moscou a été invalidée.
Comme lui, le conseiller municipal d'opposition Ilia Iachine, ancien proche de l'opposant assassiné Boris Nemtsov, ou le militant gay Anton Krassovski n'ont pas pu se présenter, faute de respecter des exigences durcies depuis la précédente élection.
Les bureaux de vote ouvriront à 08h00 (05h00 GMT) dimanche 9 septembre, tandis que les manifestations de l'opposition doivent commencer à 14h00 (11h00 GMT).
AFP/VNA/CVN