Le qatari Nasser Al-Attiyah le 8 janvier à Copiapo, en Chili. Photo : AFP/VNA/CVN
Si le Hummer de Robby Gordon l'a emporté, c'est son coéquipier Al-Attiyah qui a fait l'évènement en annonçant qu'il jetait l'éponge au km 174 de la spéciale de 556 km entre Antofagasta et Iquique (Nord du Chili). Motif : de nouvelles tracasseries mécaniques sur son Hummer, loué à l'écurie de Gordon et préparé par elle.
Il est vrai qu'en dépit de son talent de pilotage qu'il a une nouvelle fois démontré cette année en remportant deux étapes, le qatari a vite compris qu'il ne pourrait pas défendre son titre au volant de cet engin capricieux qui un jour a un problème de refroidissement, le lendemain un autre de courroie d'alternateur...
Depuis quelques jours, les relations entre le loueur et préparateur Gordon et son client Al-Attiyah, s'étaient d'ailleurs considérablement tendues. La somme astronomique - un demi-million de dollars selon plusieurs sources - dont avait dû s'acquitter le Qatari (soutenu financièrement par l'Emir de son pays) pour prendre le volant du Hummer peint aux couleurs de l'Emirat, n'est certainement pas étrangère à la querelle, compte tenu du rapport final qualité/prix médiocre.
Nasser Al-Attiyah, apparu tardivement en décembre sur la liste des concurrents, a donc disparu le 10 janvier au soir des écrans du classement général où il occupait la 5e place.
Guéguerre chez KTM
L'ambiance chez KTM, n'est pas non plus au beau fixe. La guéguerre sur les deux plus hautes marches du podium entre Despres et Coma, bat son plein. Le 10 janvier, le Français, vainqueur de l'étape, a remplacé l'Espagnol, deuxième, à la première place du général. L'écart entre les deux n'est toujours qu'anecdotique : 2 minutes 28 secondes.
Mais le 9 janvier au soir, Marc Coma avait piqué une grosse colère et menacé de se retirer du rallye, après la décision des commissaires de course de restituer à Despres les quelque 17 minutes qu'il avait perdues sur l'Espagnol en pataugeant dans la boue d'un rio humide, alors que Coma avait eu l'habileté d'éviter le piège.
Le calme est revenu le 10 janvier au matin dans le paddock de KTM, mais la tempête continue de couver et les deux hommes sont à couteaux tirés. Leurs poursuivants les plus proches au général (mais tout de même à plus d'une heure de différence), les Portugais Helder Rodrigues (Yamaha) et Paulo Goncalves (Husqvarna), ainsi que l'Espagnol Jordi Viladoms (KTM) ne peuvent que compter les points, de loin.
AFP/VNA/CVN