Bouclier antimissile : la Russie ne se prononce pas sur sa participation

La Russie souhaite obtenir plus d'informations sur le projet de bouclier antimissile de l'OTAN en Europe avant de décider d'y participer ou non, a indiqué le 1er novembre le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, après une invitation en ce sens de l'Alliance atlantique.

"Nous aimerions recevoir plus d'informations avant le sommet (OTAN-Russie à Lisbonne le 20 novembre) sur la manière dont nos partenaires de l'OTAN voient une possible participation russe à ce système" de défense antimissile, a-t-il déclaré.

"J'espère que nous allons réussir d'ici au Sommet de Lisbonne à arriver à une position commune sur les menaces qui existent et d'où elles viennent" pour déterminer l'utilité d'un tel bouclier, a souligné M. Lavrov lors d'une conférence de presse à Moscou avec son homologue allemand, Guido Westerwelle.

Le ministre allemand a pour sa part dit "espérer" que la Russie acceptera l'invitation de l'OTAN, ajoutant que le sommet Russie-OTAN de Lisbonne, auquel participera le président russe Dmitri Medvedev, devra permettre d'approfondir leurs relations.

"Concernant le bouclier antimissile, c'est un programme de l'Alliance dans son ensemble. Et la Russie est invitée sans ambiguïté car nous ne voulons pas voir différents niveaux de sécurité en Europe", a-t-il dit à la radio Écho de Moscou avant sa rencontre avec M. Lavrov.

"Le Sommet de Lisbonne est une fenêtre d'opportunité pour souligner le caractère stratégique de la relation OTAN-Russie et les amener à aller de l'avant", a dit M. Westerwelle lors de la conférence de presse.

M. Lavrov a reçu plus tard le commandant des forces de l'OTAN en Europe, l'amiral James Stavridis et jugé que cette rencontre aurait "une influence positive sur l'état général du dialogue entre Moscou et Bruxelles", a rapporté l'agence Itar-Tass.

"Le président des États-Unis, Barack Obama, le secrétaire à la Défense, Robert Gates, le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, et moi-même souhaitons véritablement le développement des relations avec la Russie", a répondu l'amiral.

La question de la défense antimissile en Europe, projet rédigé par les États-Unis, empoisonne depuis longtemps les relations avec la Russie.

Washington a toutefois largement révisé en septembre 2009 ce programme qui vise désormais des missiles non plus de longue mais de courte et moyenne portée, après une réévaluation de la menace iranienne.

Cette décision avait calmé les inquiétudes russes, sans pour autant lever toutes les objections de Moscou.

AFP/VNA/CVN

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