Organisé par l'ambassade de France au Vietnam, l'Association pour le développement des échanges en technologie économique et financière (ADETEF) et l'Institut de formation aux finances dépendant du ministère des Finances, ce séminaire permet d'aborder les questions essentielles pour une bonne gestion publique comme l'efficacité des règles du droit, l'organisation des compétences et des contrôles...
Il s'agit aussi d'une occasion pour les experts français et vietnamiens de faire part de leurs expériences sur les modèles et les pratiques les plus efficaces régissant les commandes et les marchés publics au Vietnam et en France, en particulier par la présentation d'initiatives pilotes menées par le Trésor d'État et les services financiers de la province de Binh Thuân (Centre).
L'achat public constitue une activité économique importante des autorités d'un pays et peut représenter 20% des dépenses du gouvernement. Ce taux peut s'élever à 50% dans les pays en développement. Un pays en voie de développement comme le Vietnam a besoin de faire des acquisitions importantes pour les besoins de ses administrations, ce qui nécessite une part importante de ses dépenses. Rien que pour le budget national en 2009, le total des dépenses ayant pour but de rétablir l'équilibre budgétaire au niveau central a atteint 314.544 milliards de dôngs. Et environ 20% de ces dépenses ont été affectées à l'acquisition des biens.
L'achat public étant une activité économique extrêmement délicate, l'État y prête une attention particulière. En effet, une série de mesures a été prise visant à améliorer l'efficacité des achats publics en se focalisant sur le perfectionnement du cadre juridique relatif aux commandes de l'État. À partir de 2005, plusieurs lois ont été approuvées par l'Assemblée nationale notamment le Code d'investissements, la Loi sur la gestion et l'utilisation des domaines publics, la Loi sur la lutte contre le gaspillage, la Loi sur l’anti-corruption.
Certes, les opérations d'achats publics au Vietnam ont obtenu des résultats encourageants grâce à l'application des lois et des textes juridiques suscités, mais selon les organismes compétents, les investissements peu efficaces causant des pertes et un gaspillage dans l'utilisation des crédits affectés à ce titre demeure une question en suspens au Vietnam.
Huong Linh/CVN