Dans 11 ans, Dà Nang espère parvenir à une structure économique comme suit : services (52% du PIB), industrie et construction (46%), agriculture (y compris pêche et sylviculture, 2%). En tablant sur une croissance économique annuelle de 12-13% d'ici 2020 et un PIB per capita proche des 4.500-5.000 dollars par an, Dà Nang occuperait alors 3% du PIB national.
Pour matérialiser leurs ambitions, les autorités locales ont coopéré avec les experts de l'Institut des stratégies de développement, relevant du ministère du Plan et de l'Investissement, pour déterminer les mesures à prendre. Neuf mesures principales ont ainsi été avancées : renforcement des investissements dans les services et les secteurs industriels, formation de la main-d'oeuvre, accélération du renouvellement des technologies au rythme de 25% par an, élargissement des alliances avec les localités avoisinantes, construction des infrastructures, protection de l'environnement, coopération étroite pour le développement du Couloir économique Ouest-Est...
De même, les investisseurs sont invités à exploiter les atouts maritimes. L'accent sera porté sur la construction mécanique, la métallurgie, le chantier naval, les services de navigation, la transformation des produits agro-alimentaires, la production des matériaux de construction et la fabrication des produits chimiques.
Attirer les investisseurs étrangers
Depuis la création de sa première zone industrielle (ZI) il y a 10 ans, la ville recense aujourd'hui 5 ZI et 2 complexes industriels, d'une superficie totale de 1.400 ha : Dà Nang, Hoa Khanh, Hoa Khanh élargie, Liên Chiêu, Hoà Câm... Ces ZI abritent 300 entreprises vietnamiennes et une cinquantaine de compagnies étrangères. La plus grande, Hoa Khanh (423,5 ha), est pleinement remplie. Les autres sont remplies à 50-70%. L'ensemble de ces zones crée près de 40.000 emplois aux habitants locaux.
Qui dit croissance et ouverture économiques ne dit pas pour autant perte de son éthique ! La ville, jouant la carte du développement durable, a ainsi refusé 2 projets étrangers (d'un capital total de 2,5 milliards de dollars) car ils ne présentaient pas des garanties écologiques. Dà Nang veut créer son label sur l'environnement et prévoit d'ailleurs de restructurer les ZI sur des critères de propreté. Elle encourage les investissements dans les hautes technologies, les services de conseils financiers et bancaires, l'éducation, la formation et la construction des hôpitaux de haut de gamme.
Depuis le début de l'année, la ville a également lancé une série de projets d'envergure, dont certains à capital entièrement étranger de plus de 100 millions de dollars chacun. La construction des tours jumelles, les Viendong Meridian, les plus hautes jamais bâties dans la région du Centre, pour 180 millions de dollars, est impressionnante. En outre, l'hôtel 5 étoiles Dà Nang Center de 35 étages, situé dans le centre-ville pour 125 millions de dollars, a été mis en chantier. Enfin, le groupe américain Oaktree Capital prévoit d'investir 5 milliards de dollars dans un complexe touristique haut de gamme qui serait alors le plus grand du Vietnam. Entre modernité et écologie, Dà Nang poursuit sereinement son passage à l'âge adulte.
Thê Linh/CVN