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Sébastien Vigier sacré champion continental de vitesse Munich, le 14 août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"C'est une résurrection car j'ai eu cinq ans sans titre international, c'était quand même assez difficile", a soufflé le sprinteur français après avoir repris des forces.
L'Essonnien de 25 ans était vidé après la troisième manche, disputée seulement une dizaine de minutes après celle de l'égalisation face au Britannique Jack Carlin, médaillé de bronze aux JO de Tokyo il y a un an.
"J'ai fait beaucoup de cardio, ça aide beaucoup à récupérer entre les manches", a livré Vigier, sur la troisième marche du podium aux Mondiaux l'an passé.
"C'est ce qui m'a fait gagner. Je pense qu'intrinsèquement, j'étais moins fort que Jack (Carlin) mais j'ai mieux récupéré que lui entre les courses."
En l'absence du roi de la discipline, le Néerlandais Harrie Lavreysen, champion olympique à Tokyo, et de son compatriote Jeffrey Hoogland, médaillé d'argent au Japon, Jack Carlin était l'homme à battre en Bavière.
Même si, en finale, le protégé de Jason Kenny portait encore les stigmates de sa chute à pleine vitesse au tour précédent face au Français Rayan Helal, présent pour la première fois sur le podium d'un grand championnat.
Les deux maîtres néerlandais de la discipline, Lavreysen et Hoogland, qui trustent les deux premières places des podiums internationaux, ont fait l'impasse sur l'individuel.
"Il y a la domination des Hollandais qui nous mettent chaque fois sur les marches les plus basses du podium ou en dehors, a reconnu le nouveau champion d'Europe, qui succède à Lavreysen. Ça fait beaucoup de bien, nous nous rapprochons d'eux. Ils n'étaient pas là aujourd'hui mais je pense ils n'auraient pas été au dessus du lot."
La piste du vélodrome éphémère, plus courte que d'ordinaire (200 mètres contre 250 mètres), présentait un risque accru de chute, a estimé Lavreysen, désireux de se préserver à deux mois des Mondiaux (12-16 octobre) à Saint-Quentin-en-Yvelines (France).
Les sprinteurs français, désormais entraînés par le quadruple champion du monde de la discipline, Grégory Baugé, en ont profité pour faire le plein de confiance avant cette grande échéance à domicile. Ce même vélodrome de Saint-Quentin accueillera les épreuves olympiques dans moins de deux ans.