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Les pistards français sacrés en poursuite par équipes à Munich, le 12 août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Thomas Boudat, Quentin Lafargue, Valentin Tabellion et Benjamin Thomas ont fait plier dans les 1.000 derniers mètres les Danois, repoussés à plus d'une seconde.
Mais ce titre continental, le premier dans la discipline pour l'équipe de France depuis Berlin en 2017, prouve, en plus de la réussite tricolore en Allemagne, que son nouveau rôle de premier relayeur sied au sprinteur Quentin Lafargue.
"Ce n'est que du bonheur, savoure le champion du monde 2019 du kilomètre. Mon boulot est d’être la première partie de la fusée. Derrière, je sais qu’ils ont le moteur pour ne pas coincer".
Ce titre à deux mois des Mondiaux en France, à Saint-Quentin en Yvelines (12-16 octobre), valide sa conversion dans l'endurance. Même si les Danois ne comptaient dans leurs rangs qu'un seul de leurs vice-champions olympiques à Tokyo l'an dernier. Comme les Italiens, qui, sans leur star Filippo Ganna, n'ont même pas atteint la finale pour le bronze.
"La première d'une longue liste"
Les Bleues, elles, ont manqué la finale pour l'or d'un rien (47 millièmes de seconde) avant de s'imposer dans le match pour la médaille de bronze. Euphorique, la bande de Clara Copponi a joué les choristes pour accompagner la Marseillaise au pied du podium des garçons.
"C’est une équipe en construction, nous sommes toutes jeunes", a livré la Provençale. "Il y aura les Mondiaux à Paris puis les JO qui sont nos plus gros objectifs. Cette médaille est la première d’une longue liste, j’espère", a ajouté Clara Copponi.
Leur joie du bronze contrastait avec la déception des sprinteurs, qui ramènent l'argent en vitesse par équipes. Désormais lancés par le jeune Timmy Gillion (20 ans), les Bleus ont pu mesurer l'écart qui les séparait encore des Pays-Bas de Harrie Lavreysen : 877/1000e.
"Nous sommes déçus parce que nous voulions aller plus vite", regrette Sébastien Vigier. "Nous ne nous rapprochons pas assez du tout des Néerlandais. Le gap a grandi par rapport aux dernières courses. Mais nous avions la place pour faire beaucoup mieux", estime-t-il.
"Il y a eu des erreurs techniques, relativise Rayan Helal. Il faut prendre un peu le temps avec des pincettes. Le démarreur est resté accroché à la boîte".
Pour conclure la soirée, Benjamin Thomas, moins de trois semaines après la fin du Tour de France et après deux passages en poursuite dans la journée, s'est offert un doublé doré avec un titre continental dans la course aux points. Une discipline dont il est champion du monde mais qui n'est pas une épreuve olympique en tant que telle.
"Le titre qui a le plus de saveur, c’est le titre de la poursuite par équipes. C'est la chose à laquelle nous tenions", insiste le rouleur de Cofidis.
"Ça valide des choses, on prend l'expérience, le groupe grandit, apprécie-t-il. À Paris, nous y serons pour aller sur le podium, ce serait déjà bien. Le titre, nous y pensons. Rien n'est encore qualificatif pour les JO donc il peut y avoir de la place".
AFP/VNA/CVN