Tout en suivant les précautions d'usage, les dirigeants des principaux partis ont pris acte de l'avance obtenue par le gouvernement, qui regroupe la Gauche socialiste et le parti centriste autour des travaillistes, principale force du pays.
"Il convient de prendre une petite précaution mais, vu comment les choses se présentent, il semble que nous puissions continuer" à gouverner, a déclaré le Premier ministre travailliste Jens Stoltenberg lors d'une rencontre des dirigeants politiques au parlement.
La gauche a remporté une majorité étriquée de 86 sièges sur 169 au parlement, selon les projections officielles.
Au pouvoir depuis 2005, la coalition devient le premier gouvernement sortant à être réélu dans le riche pays scandinave depuis 1993.
L'opposition de droite est, quant à elle, créditée de 83 mandats, dont 40 pour les populistes du parti du Progrès.
"Je prends la même précaution (que M. Stoltenberg) mais tout indique que la coalition +rouge-verte+ (au pouvoir) a gagné", a pour sa part indiqué Siv Jensen, la présidente du parti du Progrès.
Il faut 85 sièges pour obtenir la majorité absolue. Aux précédentes législatives en 2005, la gauche avait remporté 87 sièges.
Se flattant d'avoir aidé la Norvège à surmonter sans mal la crise économique grâce à la manne pétrolière, le gouvernement a fait campagne sur une promesse de renforcer l'État-providence et de défendre l'emploi dans ce pays riche en pétrole.
En prévision de l'ère post-pétrole, le pays scandinave, cinquième exportateur mondial d'or noir, place depuis 1996 ses revenus pétroliers dans un fonds de pension qui pesait 277 milliards d'euros fin juin.
Se tenant obstinément à l'écart de l'Union européenne (UE), le pays a aujourd'hui le taux de chômage le plus faible d'Europe (3,0%).
AFP/VNA/CVN